Le 25 février dernier, suite à un appel anonyme, les policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST), épaulés par une brigade cynophile, ont organisé une opération pour chercher des stupéfiants dans les parties communes d’un immeuble du square Gérard Philipe.
De nombreux pieds de cannabis retrouvés dans les domiciles des trois protagonistes
Très rapidement,le chien a marqué la porte d’un domicile, confirmant les soupçons des policiers. La brigade des stupéfiants a été appelée en renfort et la porte du logement a été ouverte. La perquisition des lieux réalisée avec deux témoins, en l’absence de l’occupante de l’appartement, a permis aux policiers de mettre la main sur 18 gros pieds de cannabis, une somme de 3 000 euros en numéraire ainsi que du matériel nécessaire à la culture du cannabis. La locataire de l’appartement, âgée de 30 ans, a été arrêtée plus tard dans la journée sur son lieu de travail avec, sur elle, 1 005 euros en liquide.
Durant sa garde à vue, elle a donné le nom de l’homme à l’origine du trafic. Ce dernier, un homme de 30 ans qui réside à Pontoise, a été arrêté le lendemain, 26 février, après une surveillance menée par les policiers d’Élancourt.
Une perquisition a été faite chez lui. Elle a révélé la présence de 15 gros pieds de cannabis presque arrivés à maturité, de plus d’un kilogramme d’herbe séchée, de 1 000 euros en numéraire ainsi que de tout le matériel nécessaire là aussi pour la culture de cannabis en intérieur.
L’exploitation des téléphones portables amena à l’identification d’un troisième protagoniste dans ce trafic, un homme de 35 ans résidant dans la commune de Vauréal. Lui aussi travaillait pour le compte du même trafiquant de Pontoise. Chez ce troisième homme, une petite chambre de culture vide a été découverte ainsi que 35 grammes d’herbe séchée.
Tout comme la jeune femme, il a expliqué s’être lancé, depuis moins d’un an, dans la culture d’herbe de cannabis, sur une proposition de l’homme demeurant à Pontoise. La jeune femme et l’homme habitant à Vauréal ont expliqué devoir reverser une partie de la production au chef du trafic. L’organisateur du trafic s’est avéré être un vrai passionné de cette culture hydroponique, cherchant à proposer à ses clients une qualité d’herbe supérieure fabriquée en France.
Les enquêteurs ont évalué à environ 10 000 euros la valeur marchande des premières productions de cannabis trouvées chez la femme de Trappes et l’homme de Vauréal. Au titre des avoirs criminels, la somme de 2 000 euros a été saisie sur le compte bancaire de la jeune femme. Les comptes des deux hommes étaient, eux, insuffisamment crédités pour une quelconque saisie.
À l’issue de 96 heures de garde à vue, les trois cultivateurs de cannabis ont été déférés en vue d’une comparution immédiate. L’affaire a été renvoyée au 15 avril 2022 et les prévenus ont été laissés libres, mais placés sous contrôle judiciaire.