La colline d’Élancourt est un des cinq sites du département qui accueillera les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques en 2024. Pour faire suite aux ateliers qui ont déjà été menés, une réunion publique sur la colline d’Élancourt a eu lieu le jeudi 17 mars au complexe sportif de l’Europe, suivie par une centaine de personnes sous l’œil de Laurent Demolins, garant nommé par la Commission nationale du débat public (CNDP), qui devra rédiger un rapport indépendant sur le déroulement de la concertation.

La réunion publique, qui a duré deux heures, a vu intervenir plusieurs acteurs avec notamment Étienne Desplanques, sous-préfet, secrétaire général de la préfecture des Yvelines, Olivier de La Faire, conseiller départemental délégué au sport et aux Jeux olympiques et paralympiques, Laurent Mazaury, 13e vice-président délégué aux sports à Saint-Quentin-en-Yvelines et troisième adjoint d’Élancourt.

Étaient également présents Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe, du maître d’ouvrage à la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO), Vivien Corre, chef de projet Espaces publics chez SOLIDEO, et Mewen Debieu, chef de projet transports pour le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024.

En premier lieu, le nerf de la guerre, avec le budget détaillé des travaux. Le montant global du projet est de 10 millions d’euros, répartis entre le Département, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, la Région et l’État. La répartition est la suivante : 4 millions d’euros sont à la charge du Département, 3,2 millions d’euros pour l’agglomération, le reste est à la charge de la Région. L’État va quant à lui investir 300 000 euros pour les travaux.

Le calendrier des travaux a également été dévoilé, par Mewen Debieu, au cours de la réunion. De septembre 2022 jusqu’à l’été 2023 ce sera la mise en place de la piste olympique pour savoir si elle est conforme aux différentes normes. Ensuite, d’octobre 2023 à mars 2024, ce sera au tour des ajustements sur la piste une fois le contrôle effectué. Puis, à partir du 1er avril 2024, la mise en place des structures temporaires.

Enfin, la dernière phase des travaux se déroulera d’octobre 2024 jusqu’à la fin du mois de mars 2025, sur l’héritage de la colline. « C’est-à-dire les éléments qui seront installés de manière pérenne après la compétition », précise Mewen Debieu.

À propos de l’après Jeux olympiques, Vivien Corre explique que « la partie héritage du programme consistera à conserver une piste olympique après les jeux, pour permettre un usage VTT de très haut niveau ainsi que la pumptrack (une piste de bosses et de virages serrés). Mais l’enjeu c’est aussi de valoriser les différents usages que propose la colline comme la promenade, la course à pied, ou la détente ». À noter que la colline rouvrira au public le 1er avril 2025.

Du 18 avril au 20 mai, un temps d’échange sera organisé sous forme d’une participation du public par voie électronique (PPVE), une procédure spécifique aux ouvrages olympiques, pour recueillir l’avis d’un maximum de personnes afin de « façonner la colline à l’image de tous », se félicite Olivier de La Faire. « Un site internet dédié à la PPVE sera ouvert au début du mois d’avril pour que les gens puissent s’exprimer », précise Vivien Corre.

Trois acteurs seront mobilisés pour cette PPVE, à savoir : la préfecture des Yvelines, chargée de l’organisation de cette procédure ; la Solideo, en tant que maître d’ouvrage, et Laurent Demolins, en tant que garant nommé par la Commission nationale du débat public.

Christelle Le Corre, responsable de la concertation à la SOLIDEO, précise que « cette PPVE est une procédure spécifique aux ouvrages olympiques. Les gens pourront s’exprimer sur trois points, dont la mise en compatibilité du PLUi de Saint-Quentin-en-Yvelines par déclaration de projet, la demande de dérogation à l’interdiction d’atteinte à des espèces protégées et la demande d’autorisation de défrichement ». La construction du projet s’établit autour des enjeux écologiques identifiés pour préserver la faune et la flore protégée ainsi que les espaces boisés classés.

D’un point de vue plus pragmatique, les estimations données par les professionnels font état de 14 000 spectateurs qui seront présents sur la colline pendant les Jeux olympiques et paralympiques, mais seulement 15 places de stationnement vont être créées pour le public, l’idée étant d’utiliser les navettes et transports en commun pour se rendre sur le site. Une autre réunion d’informations est prévue le 17 mai prochain pour en savoir plus sur le visage que prendra la colline d’Élancourt à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques.