La dernière marche avant la finale au stade de France était sans doute trop haute. Le FC Versailles (N2) s’est incliné face à l’OGC Nice (2-0), le 1er mars en demi-finale de Coupe de France. Contraints finalement de se déplacer à Nice en raison de la non-homologation de leur stade Montbauron, et après plusieurs demandes rejetées pour trouver un stade hôte en Île-de-France, ou face aux contraintes organisationnelles et sécuritaires dans d’autres stades de repli, les Versaillais ont prouvé qu’ils n’étaient pas venus en vacances sur la Côte d’Azur et sortent la tête haute.

Le petit poucet yvelinois, qui n’avait jusque-là jamais affronté d’équipe de L1 dans cette Coupe de France mais avait tout de même éliminé Toulouse (L2) en 8es de finale, a résisté une mi-temps, annihilant les offensives niçoises grâce à une défense de fer. Mais dès le retour des vestiaires, Gouiri ouvrait finalement le score pour les Aiglons (48e) avant, 25 minutes plus tard, de servir l’entrant Dolberg suite à un exploit personnel, pour le but du 2 à 0 qui enterrait les derniers espoirs du FCV78. Versailles, qui ne rejoindra donc pas Calais au rang des équipes de 4e division ayant atteint la finale, peut néanmoins être fier de son parcours.

« On prend deux buts évitables, c’est un peu le regret, analysait le directeur sportif versaillais, Jean-Luc Arribart, sur Eurosport après la rencontre. En ayant bien résisté une mi-temps, on s’est peut-être dit que c’était possible d’aller en finale. Là, on a commencé à réfléchir et à se crisper un peu. C’est peut-être ce qui nous coûte la défaite. […] On a fait le pari de résister, mais on n’a pas mis assez de danger dans leur défense. » « Il y a un peu de déception, mais de la fierté. […] La première période était de bonne facture. […] On a une frustration sur l’entame de la seconde période », jugeait l’entraîneur du FCV78, Youssef Chibhi, en conférence de presse, ajoutant que la Coupe de France a notamment permis à son équipe de « gagner en confiance et en cohésion de groupe ».

Le fait de ne pas avoir joué cette rencontre en Île-de-France, conjugué à l’impossibilité pour la Ville de Versailles d’installer un écran géant place du marché pour diffuser le match, et ce pour des raisons de droits de diffusion, a quelque peu altéré la magie de la coupe. Mais la belle aventure du FC Versailles, elle, restera. Pour le club, place désormais au championnat, avec l’objectif de monter en National en fin de saison.

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