Fantastique, prodigieux, incroyable, merveilleux… Tous les superlatifs ne sauraient suffire pour décrire ce qu’a réalisé le FC Versailles. Le club, pensionnaire de N2, soit le quatrième échelon français, s’est qualifié le mercredi 9 février pour les demi-finales de la Coupe de France en venant à bout de Bergerac, évoluant dans la même division, dans le duel des petits poucets de la compétition (1-1, 5 tab à 4).
Petit feu d’artifice improvisé à la fin du match
Les deux clubs trônent en tête de leur poule en championnat, mais les Bergeracois avaient l’avantage du terrain, au stade Rongiéras de Périgueux. Les Versaillais, déjà contraints de se déplacer en 8es de finale à Toulouse en raison d’une règle ubuesque liée à l’éclairage du château – aucune source lumineuse ne pouvant éclairer la chambre du Roi-Soleil à moins de 5 km (le stade Montbauron est situé à 1,5 km) –, devaient de nouveau évoluer en terrain hostile, même si une soixantaine de supporters avaient effectué le déplacement.
En revanche, dans la cité royale, place du marché Notre-Dame où un écran géant avait été installé, ce sont plusieurs centaines à un millier de personnes toutes acquises à la cause du FCV78 qui ont suivi la retransmission du match. Les fumigènes étaient de sortie et l’ambiance est montée d’un cran après l’ouverture du score de Diarrassouba (18e).
Les supporters versaillais ont ensuite tremblé, été frustrés par l’égalisation de Tressens (90e) pour Bergerac, avant de chavirer de bonheur à l’issue du dernier tir au but décisif signé Waly Diouf, synonyme de dernier carré. Un stade qui n’avait été atteint que par quatre clubs de 4e division jusque-là, Versailles est donc le cinquième, pour le plus grand bonheur de toute une ville, et même de tout un département.
« Versailles en demi-finales quoi ! Jamais je ne l’aurais imaginé », s’exclame, incrédule, Eliot, venu de Buc et qui tenait à suivre ce match sur écran géant. Dans le même temps, un petit feu d’artifice s’élève dans le ciel versaillais. Un peu plus loin, Charles et Théodore sont aux anges. « On a commencé à y croire à fond quand on les a vus, hyper sérieux, en train de se préparer. On a vécu une soirée incroyable, et là, il faut aller au bout ! On est peut-être un peu foufous, mais c’est vraiment ce à quoi on croit avec cette équipe », lance le premier cité. « Chaque année, avec la Coupe de France, on voit des petits poucets sortir des grosses équipes, et je ne me suis jamais dit qu’un jour ce serait Versailles », se réjouit le second.
Versailles continue donc de porter haut et fort les couleurs des Yvelines dans cette Coupe de France, et n’est plus qu’à une marche de la finale. Sauf que cette marche s’appelle l’OGC Nice, actuel 3e de L1. Pour ce rendez-vous qui aura lieu le 2 mars, le FCV78 est désigné club recevant, mais son stade n’étant pas homologué, il faut trouver une enceinte de repli. Le Parc des Princes vient de décliner la demande versaillaise, en raison de travaux d’entretien de la pelouse reprogrammés à cette période, rapporte L’Équipe. Le stade de France et Charléty sont eux toujours cités comme potentiels stades d’accueil.