Le jeudi 10 février les résidents de l’Ehpad Korian Les Saules de Guyancourt, situé 11, rue Henri de Toulouse-Lautrec, ont pu apercevoir et même échanger avec Didier Baichère (LREM), député de la première circonscription des Yvelines, lors d’une visite au sein de l’établissement dernier cri qui date de 2019.

« Le rôle des Villes est très important pour la dépendance. Le gouvernement lancera en 2023 ‘‘Ma Prim Adapt’’, une nouvelle aide financière (sous conditions de ressources) en faveur des personnes âgées, qui permettra l’adaptation du logement au vieillissement de la population, pour celles et ceux qui veulent vieillir à la maison, c’est à dire l’immense majorité des personnes âgées (9 personnes sur 10) », annonce d’emblée le député.

La visite a débuté par les chambres des pensionnaires de la structure, puis s’est poursuivie dans la salle de réfectoire « où les résidents viennent manger eux-mêmes et sont servis à table. La cuisine est préparée sur place par le chef cuisinier qui est ici depuis 15 ans, et un service adapté est offert à chaque résident », précise Guylaine Valere, directrice de l’établissement.

« Il y a deux unités de 14 lits. Nous avons également des unités protégées avec des chambres pour les résidents qui ont des troubles cognitifs. Dans ces unités, un membre du personnel veille toute la nuit pour la sécurité des personnes », poursuit-elle. Au fur et à mesure de la visite, les résidents croisés ont pu exprimer leur satisfaction générale quant au choix de vire dans cet Ehpad.

« Ici, aucun mauvais traitement. Je viens une fois par semaine et tout le personnel est très gentil et à l’écoute. Plus tard, je reviendrai ici avec plaisir quand j’en aurai besoin », s’enthousiasme une ancienne résidente de l’Ehpad, devenue bénévole pour l’établissement. Une autre pensionnaire raconte au député : « Je suis ici depuis six mois et je suis très contente du personnel. J’estime avoir fait le bon choix. »

Au second étage, 10 chambres spécialement adaptées pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson sont disponibles. « Les lits sont entièrement modulables, c’est un brevet déposé par Korian », explique la directrice de la structure. Durant la visite, Didier Baichère a expliqué que « 2,1 milliards d’euros ont été prévus pour la rénovation, au sens large, des Ehpad. En 2021, la cinquième branche de la Sécurité sociale a été créée, entièrement dédiée à l’optimisation et à la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes en situation de handicap. C’est très important car nous sommes sur une population de plus en plus vieillissante », continue-t-il.

Cette visite était également l’occasion pour le député de revenir sur l’actualité récente, notamment avec la sortie du livre-enquête Les Fossoyeurs, qui dénonce des dérives dans les Ehpad du groupe Orpea. « Bien que les actes dénoncés dans le livre soient horribles, il ne faut pas incriminer les employés, c’est la structure qui est responsable. Chaque Ehpad fonctionne différemment. J’ai eu l’occasion de rencontrer des membres de la direction d’Orpea et j’ai pu constater une déconnexion entre le monde de la finance et la réalité du métier. Ils ne voyaient pas la dimension humaine et le bien-être des résidents », explique le député.

À la fin de la visite, Didier Baichère a pu s’entretenir avec des membres du personnel et, à la question « qu’est-ce que vous changeriez ? » la réponse était centrée sur le ratio soignants-patients jugé insuffisant. « Par ailleurs, il y a quand même beaucoup d’arrêts maladie chez nous. Ils sont liés au covid, mais à d’autres raisons aussi », explique une employée.

« Cela fait 25 ans que je suis ici, on est à notre écoute, on a la possibilité d’exprimer des choses », explique un autre employé interrogé par le député. Didier Baichère a estimé notamment « que l’accompagnement financier pour le personnel des Ehpad doit être différent de ce qu’il est actuellement. Il faut aider les équipes soignantes, c’est important qu’elles ne restent pas seules. Ce sont des métiers centrés sur l’humain ; les jeunes doivent aller vers ces métiers-là », a-t-il conclu.