Le 2 juillet 2021, une personne s’est présentée au commissariat d’Élancourt pour dénoncer l’escroquerie dont elle a été victime. Elle a expliqué avoir été contactée par la direction générale des Finances publiques (DGFiP) qui lui reprochait d’avoir touché, par son entreprise, de l’argent issu du fonds de solidarité mis en place dans le cadre de la pandémie de Covid.
La victime a expliqué ne pas comprendre ce reproche, n’étant pas à l’origine de la demande d’aide, sachant que son entreprise n’entrait pas dans les critères pour prétendre à l’aide financière. L’enquête menée par la sûreté d’Élancourt et la DGFiP a permis la découverte d’un homonyme de la victime. Ce dernier a usurpé le SIREN de la société de la victime ainsi que son identité, afin de remplir une demande d’aide auprès du fonds de solidarité. Grâce à cette opération frauduleuse, il a perçu une somme de 19 980 euros. L’homme coupable de cette fraude a été interpellé à son domicile à Clamart le 26 janvier et placé en garde à vue.
Lors de son audition, le trentenaire a déclaré qu’un autre individu était à l’origine de cette fraude. Il a expliqué avoir été contacté sur le réseau social Snapchat par un mystérieux individu se faisant appelé « PA7 » qui lui a expliqué une méthode pour rapidement gagner de l’argent. L’homme de 32 ans a alors décidé de suivre les conseils de « PA7 » en lui fournissant tous les documents nécessaires en échange d’un partage de la somme gagnée. Sur les 19 980 euros détournés, il a gardé 6 000 euros et a donné 13 980 euros en liquide à ce mystérieux « PA7 », qu’il a rencontré à plusieurs reprises.
« PA7 » ou Paul A, est un influenceur français qui a mis en place une vaste escroquerie sur internet pour récupérer de l’argent du fonds de solidarité. Il a touché presque 6 millions d’euros d’aide de l’État durant les premiers mois de 2021, avant d’être interpellé et placé en détention provisoire en août 2021.
L’escroquerie utilisée par le trentenaire ressemblait fortement à cette fameuse arnaque « PA7 ». L’homme qui a usurpé l’identité de la femme n’a pas reconnu le visage de l’influenceur sur les photos que lui ont présentées les enquêteurs, laissant penser que cette arnaque a été utilisée par d’autres personnes. Sur instructions du parquet, il a finalement été déféré le 27 janvier 2022, en vue d’une comparution immédiate. Il a été condamné à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis. Il est sorti libre de l’audience avec une convocation auprès du juge d’application des peines (JAP).