Jeudi 13 janvier, partout en France, des enseignants se rassemblaient pour manifester contre les mesures sanitaires dans les écoles. À Versailles, des enseignants de tout le département étaient présents comme certains élus des villes de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY).
Le jeudi 13 janvier, tous les syndicats d’enseignants avaient appelé à une grève nationale. Un mouvement suivi dans les Yvelines avec un rassemblement prévu devant la préfecture des Yvelines dans la matinée. D’après le communiqué de presse de l’académie de Versailles, le taux de participation était de 33 % en moyenne générale pondérée, de 34,91 % en moyenne enseignants pondérée. La mobilisation a été plus forte du côté des enseignants du 1er degré avec 42,91 %, contre 21,88 % pour les enseignants du second degré.
Dans un communiqué de presse à la veille de la manifestation, François Morton (DVG), maire de Guyancourt, assurait qu’il « serait aux côtés des enseignants en grève […] devant la préfecture des Yvelines ». Selon l’édile : « Ce mouvement témoigne avant tout de la conscience professionnelle des enseignants et ne relève pas, comme le sous-entend cyniquement le ministre de l’Éducation nationale, d’une ‘‘grève contre un virus ’’ ».
À propos du choix d’une manifestation devant la préfecture, la secrétaire départementale du syndicat SE-Unsa 78, Emeline Bourcier, expliquait la veille au site internet 78actu : « Localement, nous avons des gens qui nous écoutent, qui nous comprennent, qui sont humains. C’est pour cela que l’on ne va pas manifester devant le rectorat ou l’académie. Mais bien devant la préfecture, représentante de l’État. Et clairement, on le dit : on veut changer de ministre. Et nous sommes épuisés par ces protocoles sanitaires qui ne cessent pas de changer. »
Des protocoles sanitaires qui changent depuis la rentrée de janvier très fréquemment, obligeant les enseignants et les parents à s’adapter aux nouvelles mesures en un temps record et à faire face aux fermetures de classes. Selon François Morton, qui s’est bien rendu à la manifestation, accompagné d’autres élus, « il est plus que temps d’entendre le ras-le-bol de l’École, de ses personnels comme des parents d’élèves, fatigués de ce protocole irréaliste et en perpétuel mouvement (parfois la veille pour le lendemain matin !). Il est grand temps d’écouter ce que nos enseignants, les chefs d’établissement, les inspecteurs, ont à dire. Ils sont submergés par la gestion quotidienne des absences, des cas contacts, des contrôles de tests… désemparés de ne pouvoir assurer leurs missions comme ils le voudraient…, inquiets parfois d’être en première ligne face à la circulation du virus. » Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé pour le jeudi 20 janvier.
