Le label « Cités éducatives » est un dispositif gouvernemental qui permet de soutenir, pour une durée de trois ans, les initiatives locales et associatives, d’accompagnement des jeunes jusqu’à 25 ans dans les quartiers prioritaires. Après deux vagues de labellisation en 2019 et 2020, qui avaient notamment permis de labelliser dans le département le quartier Merisiers-Plaine de Neauphle (voir notre édition du mardi 11 mai 2021), la Ville de Plaisir pourrait elle aussi obtenir le label après avoir présenté un dossier complet avec près d’une centaine d’actions.

Grâce à l’aide financière qui accompagne le label, les actions déjà mises en place dans le quartier pourront être renforcées et de nouveaux axes de travail pourront être mis en place. L’objectif est notamment d’accompagner l’évolution du quartier qui bénéficie d’une rénovation complète grâce au soutien de l’Anru (Agence nationale de rénovation urbaine).

« Dans la première vague de candidature, il y avait certains critères qui étaient des critères sur le nombre d’habitants concernés dans le quartier en politique de la Ville et on ne correspondait pas à ces critères », se rappelle Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de Plaisir. Cela explique que la Ville de Plaisir n’ait pas fait partie des premières vagues de labellisation. Au total, 126 cités éducatives ont déjà vu le jour, dont une à Trappes. Plaisir pourrait désormais faire partie des nouvelles cités éducatives, permettant d’atteindre les 200 en 2022.

« Il nous semblait que nous avions malgré tout des arguments pour pouvoir candidater à ces cités éducatives. Surtout que nous étions déjà […] dans une dynamique d’action très forte sur le quartier […] et il nous semblait complètement, je dirais, normal de faire cette tentative », explique la maire. Les équipes municipales ont alors entamé, « un travail de très grande envergure », avec de nombreux partenaires pour préparer la candidature.

La première étape a été de retracer toutes les actions prises par la Ville avant de pouvoir en proposer de nouvelles. « On est vraiment dans un travail de récupération de ce qui a déjà été mis en place et de nouveautés puisque le fait d’avoir travaillé aussi avec de nouveaux partenaires nous a permis de développer des actions nouvelles attendues bien sûr par cette candidature », analyse l’édile.

« D’une feuille de route qui est basée sur les grands axes de notre cité éducative, on a aujourd’hui deux enjeux très structurants », résume Joséphine Kollmannsberger, citant : « L’enseignement artistique et culturel » ainsi que « l’égalité femmes-hommes ». En tout, ce sont 90 actions qui sont présentées dans la candidature soumise pour obtenir le label « Cités éducatives ».

Parmi les forces existantes de la Ville et du quartier, citées par la maire : l’importance des infrastructures culturelles et artistiques, comme les théâtres ou encore la classe d’accompagnement théâtre, la présence d’un agent travaillant sur l’égalité femmes-hommes ou encore la maison des familles présente dans le quartier. « On avait un socle qui était déjà bien implanté », précise-t-elle.

Des actions à venir, Joséphine Kollmannsberger détaille quelques exemples comme « le parcours de l’élève et persévérance scolaire », qui met en place un « parcours citoyen », un autre parcours sur la prévention de la violence, sur l’excellence pour emmener des jeunes « plus facilement vers des formations et vers des accompagnements […] à la carte pour certains ». Autre axe de travail, « l’accompagnement santé bien-être scolaire » pour assurer un suivi médical.

Si la Mairie de Plaisir obtient le label « Cités éducatives », elle pourrait bénéficier de 350 000 euros de financement pour les trois ans à venir, qui permettront « d’aider pour [les actions] que nous faisons déjà mais surtout pour nous aider sur celles que nous avons bien sûr développées, enfin proposées et sur lesquelles nos partenaires sont complètement prêts, sur les starting blocks pour partir avec nous ».

Un label décrit par la maire comme une « nécessité » pour le quartier qui bénéficie d’ores et déjà du soutien de l’Anru pour entamer sa rénovation complète. « Certes, la restructuration des bâtiments est fondamentale, certes, on va refaire les trottoirs, on va refaire les espaces verts, on va installer une salle associative, on va faire un garage solidaire, on va refaire la cantine (cantine de la Brossollette inaugurée à la fin du mois de novembre, Ndlr), on va faire un nouveau centre commercial, très bien, analyse Joséphine Kollmannsberger. Tout ça, c’est parfait, mais ça ne suffit pas. Il faut vraiment aller à la pêche des problématiques qui se posent sur ce quartier, sur la petite enfance, la moyenne enfance et jusqu’à 25 ans ».

Un magazine d’informations pour le quartier

« Pour tous les âges, à tous les points de vue, il n’y a pas un sujet qui est oublié », explique Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de Plaisir, au sujet de la situation dans le quartier du Valibout. « Ce qui ne veut pas dire que tout le monde est au courant », regrette-t-elle. Pour pallier ce manque d’information, la Municipalité a mis en place un journal consacré au quartier, « qui est le journal du Valibout dans lequel il va y avoir les explications de tout ce que l’on fait sur l’écoquartier, mais également sur la réussite éducative pour qu’ils se sentent vraiment concernés », poursuit l’édile. Joséphine Kollmannsberger compte également sur le soutien des médiateurs et des associations locales pour faire le lien et relancer « des concertations, des rencontres ».

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION