Du lavage… sans utiliser d’eau. Tel est le procédé de l’entreprise Ecolave et de ses franchisés. Parmi eux, Jacques Banoum, qui tourne dans tout Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) et dans les villes alentour, comme l’avait révélé 78actu. Équipé de son utilitaire, cet ex-comptable est franchisé depuis juin et se déplace auprès des particuliers, des entreprises et des garages pour effectuer ce type de lavage.

« C’est vraiment un lavage écologique, principalement car il n’y a pas de rinçage à l’eau, là où habituellement, pour un lavage classique au karcher, on utilise à peu près 200 litres d’eau », précise-t-il, contacté par La Gazette. Une belle économie, pour un résultat qui serait en plus meilleur. « Tout est fait à la main, là où, quand on passe au karcher ou au rouleau, […], il y a des zones qui ne sont pas frottées, alors que quand on fait tout à la main, on passe la carrosserie au peigne fin, assure Jacques Banoum. Dans n’importe quel Lav’auto, […] il va rester des gouttes d’eau, on verra les traces d’eau, il y aura des endroits où ce sera encore un peu sale. »

Le lavage écologique utilise des produits « pas agressifs », selon ce franchisé indépendant : « On passe tout à la microfibre. […] On a des produits biodégradables à 94 %. […] Pour la carrosserie, ce sont des produits qui n’attaquent pas […] et les clients aiment ça, car ils ont tous peur d’abîmer leur carrosserie. » Des clients qui, en plus, se heurtent à la loi. Car la mesure est peu connue, mais laver son véhicule devant chez soi est passible d’une amende de 450 euros, en raison du danger pour l’environnement que représente le déversement d’eau savonneuse sur la voie publique.

« Le fait, qu’on puisse se déplacer et faire des prestations, ça avantage les particuliers », affirme Jacques Banoum. Même si sa méthode est beaucoup plus longue qu’un lavage habituel. « Sur un véhicule classique, on en a pour trois heures de travail pour faire l’intérieur et l’extérieur, reconnaît le franchisé Ecolave. Pour les 4X4, SUV, gros véhicules, on rajoute une heure ou deux. Après, tout est aussi en fonction de l’état du véhicule. »

Pour ce lavage écologique, comptez entre 145 et 245 euros suivant le type de véhicule. Jacques Banoum assure se sentir épanoui avec ce nouveau tournant donné à sa carrière, après 20 ans en comptabilité au sein de l’entreprise Colas. « J’avais fait le tour, et je commençais à m’ennuyer au niveau de mon travail, confie-t-il. Pendant 20 ans, j’ai eu un salaire, une situation stable. Mais, […] il y a eu un divorce, j’ai refait ma vie. Donc je me posais des questions sur plein de choses. Et pendant cette période, Colas a lancé une procédure de rupture conventionnelle sur la base du volontariat. […] Je me suis toujours dit qu’avant mes 40 ans, il fallait que je me lance sur de l’entrepreneuriat. Donc là, j’ai eu 39 ans, la question s’est posée, j’ai levé la main. »

Il s’est alors interrogé sur le secteur de sa reconversion. « J’avais plein d’idées, comme ouvrir une salle de sport, mais il y en a de plus en plus, raconte-t-il. Un jour, je suis passé devant Éléphant bleu (station de lavage, Ndlr) à Plaisir. C’était toujours blindé. » Sauf que le prix de 300 000 euros pour être franchisé au sein de ce groupe l’a refroidi. Il a ensuite découvert l’existence d’Ecolave et du lavage sans eau. « Le prix pour ouvrir une franchise était de 30 000 euros », raconte-t-il.

Et Jacques Banoum s’est lancé, intrigué par ce mode de nettoyage, « l’envie d’être en mouvement » et la perception immédiate des résultats de son travail. Après une formation, il a commencé son nouveau métier et compte aujourd’hui « 11 clients, dont cinq réguliers », principalement professionnels. Il ambitionne, d’ici un an, d’ouvrir un centre fixe de lavage et d’embaucher une personne. Pour plus de renseignements sur ce service de lavage, saint.quentin@ecolave.fr ou le 06 24 12 52 13.

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