Vous en avez peut-être déjà vu à l’Espace Saint-Quentin. Ils diffusent de la publicité en continu sous forme de vidéo. C’est du mobilier urbain numérique. La Mairie de Montigny-le-Bretonneux compte en installer prochainement neuf pour la première fois dans l’hypercentre grâce à leur prestataire JCDecaux, dans le cadre d’un marché public porté par l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ils comptent en effet remplacer certaines de leurs sucettes extérieures d’information mesurant environ deux mètres carrés.

Mais contrairement aux panneaux numériques de l’Espace Saint-Quentin, seule une minute sera consacrée à la publicité du diffuseur et l’autre minute sera partagée entre l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et Montigny-le-Bretonneux. Sachant que ce nouveau dispositif ne représentera aucun coût pour la collectivité.

« La Ville préfère le service à la pub »

Ainsi, des informations en temps réel, ciblées selon l’emplacement du mobilier, telles que les horaires de la police municipale, les postes en recrutement ou encore des directives sur la crise sanitaire pourraient y défiler sans son. « Le but étant de ne pas déranger les riverains », affirme Régis Harel, conseiller municipal délégué à la communication à Montigny-le-Bretonneux. En effet, selon lui, accueillir de la pub « peut mettre en éveil sur la pertinence de la pub ». Et « la Ville préfère le service à la pub », assure-t-il. C’est pourquoi ils auraient fait en sorte de ne pas prévoir de panneaux trop proches des habitations.

Le premier mobilier urbain numérique sera donc installé au mois de décembre avenue du Pas du Lac devant SQY Ouest. Puis un autre sera mis en place, dans la foulée ou l’année prochaine, sur la place Charles de Gaulle devant la gare. Trois viendront ensuite remplacer d’anciens panneaux sur le carrefour entre le boulevard Vauban, l’avenue du Centre, la rue Gustave Eiffel et la diagonale.

Un autre trouvera sa place à côté du canal, quai Fernand Pouillon. Près de l’avenue des Prés, au niveau de la gare routière, un panneau numérique va être installé. Puis, proche du Vélodrome, deux autres seront visibles entre l’avenue des Frères Lumières, l’avenue Jean-Pierre Timbaud et l’avenue de Westphalie.

Pour ce faire, la Ville aurait aussi été attentive à l’intensité lumineuse du futur mobilier, toujours dans l’objectif d’éviter les nuisances auprès des habitants. Cette dernière serait adaptable. « Ce sont des écrans LCD dernière génération, dont l’intensité lumineuse est progressive. Elle s’adapte, explique Yann Pasco, chef de service en communication. Ils garantissent un impact égal ou inférieur à l’affiche papier. » Sachant qu’une étude montrerait qu’il n’y a pas « d’agression en matière de visibilité », renchérit Yann Pasco.

« Ce choix n’est pas contradictoire avec la transition écologique »

De même, d’un point de vue environnemental, le bilan carbone ne serait pas mauvais, selon Régis Harel. « L’électricité est 100 % renouvelable », assure-t-il. D’ailleurs, les panneaux, conçus avec des matériaux recyclables, seront éteints de 22 h à 6 h du matin, selon le Règlement local de publicité intercommunal (RLPI) de Saint-Quentin-en-Yvelines. Contrairement à d’autres règlements moins contraignants qui autorisent une extinction des feux de 1 h à 6 h du matin.

« Ce choix n’est pas contradictoire avec la transition écologique », conclut donc Yann Pasco. Sachant que la Ville passerait toutes ses décisions sous le prisme de la transition écologique. « On a des personnes dédiées à cela », justifie-t-il. Bien qu’il reconnaisse que certains sont pour aucune publicité dans la ville. « C’est respectable, avoue-t-il. Mais ce n’est pas la majorité de la population. Il est difficile de faire consensus quand on affronte les valeurs de chacun. »