Cela faisait six mois qu’il se livrait à un trafic de drogue via le réseau social Snapchat. Un couple a été arrêté le 23 novembre à Élancourt. 90 grammes de résine de cannabis prêts à la vente ont été retrouvés à leur domicile. L’homme a depuis été déféré pour être jugé en comparution immédiate au mois de décembre, et sa compagne s’est vu notifier une convocation en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le 12 janvier.

Le couple se fournissait au Valibout

Tout a commencé sur la plateforme « moncommissariat.fr », lorsqu’un habitant a posté le 22 septembre un signalement de trafic de stupéfiants. L’internaute dénonçait un couple qui se livrait à des prises de commandes de stupéfiants de type « ubershit ». Une enquête a donc été ouverte par l’unité des stupéfiants et de l’économie souterraine de la sûreté urbaine qui s’est associée à l’unité de surveillance et d’interpellation pour la partie opérationnelle.

Les premiers éléments les ont donc conduits à baliser le véhicule de la jeune femme, âgée de 22 ans et résident au Mesnil-Saint-Denis. Puis les nombreuses surveillances physiques ont amené les enquêteurs à constater que le couple se fournissait régulièrement dans la cité du Valibout à Plaisir et dans un quartier sensible des Ulis (91). Ils ont également identifié des clients.

Alors, le 23 novembre à Élancourt, une opération d’interpellation est menée au domicile du jeune homme en couple et âgé de 20 ans. Sa jeune compagne est également arrêtée. Lors de la perquisition, les enquêteurs vont mettre la main sur 90 grammes de résine de cannabis, un pistolet d’alarme, des munitions et un aérosol lacrymogène.

Ils sont donc placés en garde à vue et auditionnés. Les deux mis en cause ont d’ailleurs reconnu se livrer à ce trafic depuis environ six mois via le réseau social. Les clients interrogés ont aussi formellement reconnu le jeune homme comme le présumé dealer. Il a été placé sous mandat de dépôt en attendant son jugement.

« J’ai l’impression qu’il y a plus de trafic »

Selon une source policière, il y aurait de plus en plus de trafic et donc de consommateurs sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines. « J’ai l’impression qu’il y a plus de trafic, car il y a aussi plus de consommateurs, quels que soient l’âge et la condition sociale, explique-t-elle. C’est notre quotidien les stups. Il y en a partout maintenant. Et ils s’adaptent. »

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