La Forge, coopérative d’entrepreneurs comptant 13 membres, organisait le 19 octobre une réunion à la maison de Voisinage, à Coignières. Une ville où elle s’est implantée depuis le mois de juin dernier et son départ de ses anciens locaux de La Verrière, qu’elle a dû quitter car ils allaient être détruits, étant situés dans le périmètre du futur quartier verriérois gare-Bécannes.

« On est en discussion avec la mairie pour trouver de nouveaux locaux »

À Coignières, La Forge est domiciliée dans des locaux mis à disposition gratuitement par la mairie et situés au bord de la Nationale 10, mais servant cependant uniquement de lieu de stockage d’archives, en attendant peut-être mieux. « On est en discussion avec la mairie pour trouver de nouveaux locaux sur la commune », reconnaît Anna Ekmark, designer-paysagiste experte en permaculture et l’un des 13 « forgerons » de la coopérative. « On a cherché dans différentes mairies, personne ne nous proposait quelque chose de sérieux à part Coignières », fait de son côté savoir une autre membre de La Forge, Claude Bigeon, journaliste spécialisée dans la production de contenus multimédias. « Si on a accueilli La Forge, […] c’est dans l’optique de construire quelque chose ensemble », a assuré lors de la réunion Cyril Longuépée (SE), deuxième adjoint coigniérien et l’un des trois élus municipaux présents ce jour-là.

« Tester sa nouvelle activité sans prendre de risque »

Cette première réunion à Coignières – en plus de celles réalisées tous les mois à la Cité des métiers à Trappes – visait pour La Forge à marquer le coup de cette nouvelle installation, mais aussi et surtout à se faire connaître et informer les éventuels futurs entrepreneurs qui pourraient la rejoindre. Cette coopérative d’activités et d’emploi, qui existe depuis 2015, permet une mutualisation des moyens juridiques, administratifs et comptables, une structure collaborative d’entrepreneurs indépendants avec le statut de salarié, et une nouvelle manière de travailler fondée sur l’intelligence collective. Elle a aussi le statut de société coopérative et participative, où la gouvernance interne est notamment partagée entre entrepreneurs, et d’entreprise de l’économie sociale et solidaire, qui concilie activité économique et utilité sociale et réunit des acteurs avec un mode de gestion se voulant démocratique et participatif, comme indiqué sur son site internet.

« La Forge […] peut apporter quelque chose de différent par rapport à des organisations du type société de portage salarial. À ma connaissance, ça n’existe nulle part ailleurs. C’est un endroit où on peut tester sa nouvelle activité sans prendre de risque tout en ayant la possibilité aussi de pratiquer son métier de base. Donc on a des personnes en quête de réorientation professionnelle mais qui ne savent pas si ça va être rentable », avance Olivier Lemoigne, membre de La Forge exerçant le métier de chef de projet web, qui évoque aussi l’avantage de déléguer « un certain nombre de tâches » administratives (gestion de la TVA, de la fiche de paie, choix d’une mutuelle…).

Pour intégrer la structure, il faut établir un premier contact, de préférence par mail, avant d’être convié à une réunion d’information, puis d’être convoqué à un entretien et éventuellement de signer des contrats. Pour plus de renseignements et pour postuler, rendez-vous sur laforge78.fr.

CREDIT PHOTO : La Forge