Avant l’Open brunch, il n’y avait pas de brunch en livraison à Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY). C’est le constat qu’a fait Noellie Audoynaud, une jeune graphiste de 23 ans, pendant le deuxième confinement. « Sinon, il fallait aller sur Versailles », affirme-t-elle. Résidant à SQY depuis maintenant deux ans, elle n’a jamais pu prendre un brunch au sein de l’agglomération.

« C’est assez ‘‘restaurants’’ ici. Il n’y a pas beaucoup de nouveautés », témoigne-t-elle. D’autant plus que l’explosion de la livraison, depuis le premier confinement, a fini de la convaincre. Ainsi, lui est venue l’idée de créer l’Open brunch, une start-up de réalisation de brunchs faits maison, livrés dans une box, uniquement les week-ends, pour le moment.

Graphiste de formation, Noellie Audoynaud cuisine donc depuis le premier week-end de mai ce repas d’inspiration anglo-saxonne, qu’elle fait livrer entre 11 h et 14 h, avec une réservation obligatoire avant 16 h la veille de la livraison. « Comme nous nous approvisionnons chez des commerçants locaux et travaillons avec des produits frais, nous ne prenons plus de commandes après 16 h », justifie-t-elle.

Six brunchs différents, dont deux végétariens

Open brunch propose en effet des plats à base de produits locaux, voire issus de l’agriculture biologique. Mais seulement, « quand c’est possible. Ce n’est pas toujours simple », reconnaît-elle. Ses fournisseurs de proximité sont donc la fromagerie Des p’tites souris à Montigny-le-Bretonneux, la pâtisserie et boulangerie Desauw, dans la même commune, et MisterBean pour le café en grain, à Versailles.

Pour le reste, la fondatrice est en pleine prospection pour trouver des producteurs locaux et à des prix raisonnables. Par exemple, pour les œufs, « je regarde, et il n’y a pas de gros producteurs. Ce ne sont que des petits et ils sont chers », raconte-t-elle, avant de préciser qu’en attendant, elle en achète des bio en supermarché. Elle fait d’ailleurs elle-même ses pancakes, un élément central du brunch à l’anglo-saxonne.

Graphiste de formation, Noellie Audoynaud cuisine donc depuis le premier week-end de mai ce repas d’inspiration anglo-saxonne, qu’elle fait livrer entre 11 h et 14 h, avec une réservation obligatoire avant 16 h la veille de la livraison.

Au total, elle en propose six différents, dont deux végétariens : un à base d’avocat et un autre avec des crudités. Il existe aussi une box classique, composée de charcuterie, de fromage et une autre avec du saumon et de l’avocat, le tout reposant sur un tapis de pop corn sucré, avec un effet polystyrène, afin d’empêcher que les éléments bougent pendant le transport.

Chaque box est également composée d’une viennoiserie, de plusieurs pancakes, d’un morceau de baguette, d’œufs brouillés, de fromage, et d’une boisson chaude. Sachant qu’elle coûte entre 17,90 euros et 22,90 euros. Un tarif proche de celui d’un brunch dans un restaurant, avoisinant les 20 euros, selon elle.

L’ensemble est ensuite empaqueté dans un emballage 100 % recyclable et compostable, sauf pour le couvercle en PET recyclable. Puis c’est son copain qui s’occupe de la livraison à SQY, mais aussi à Versailles, à Bois-d’Arcy à Saint-Cyr-l’École et au Chesnay. La clientèle étant surtout féminine, entre 25 et 40 ans, selon la fondatrice, elle commande, en ce moment, à l’occasion d’anniversaires, de baby-shower, ou encore d’EVJF.

Mais Noellie Audoynaud aimerait toucher aussi les entreprises, notamment dans le cadre de séminaires, ou de réunions. « On aimerait bien se développer pour livrer toute la semaine », souhaite-t-elle, afin de pouvoir commencer à être rentables, ce qui n’est pas encore le cas.

« Financièrement, c’est compliqué, mais mon business plan est bon, il me faut juste plus de clients, explique-t-elle. Il faudrait que je vende une centaine de brunch boxes par mois. » En revanche, pour le moment, elle s’en sort avec une trentaine par mois grâce à ses économies. Pourtant, une clientèle est en train de se former. « J’ai des clients qui ont recommandé trois, quatre fois depuis mai », positive-t-elle.