Les actuels parkings de la gare de La Verrière n’ont plus qu’un an à vivre. Depuis le 22 septembre, les travaux ont débuté pour la création d’un futur parking relais d’ici la fin d’année 2022. Il comportera au total 913 places, réparties sur cinq étages, et sera, hormis le dernier niveau, totalement couvert. Le parking sera doté de 20 places adaptées aux véhicules électriques et 20 réservées aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les places PMR seront situées au rez-de-chaussée.
L’accès au parking sera gratuit pour les personnes détentrices d’un passe Navigo. Le parking verra le jour non pas à l’emplacement des actuelles places de stationnement, mais plus près de la gare, entre les voies ferrées et l’avenue Schuler. L’objectif de sa construction étant notamment de libérer devant la gare un espace qui « sera après occupé par des sociétés de services, [et] urbanisé à terme », puisque le parking actuel sera « remis en état pour accueillir des commerces et de l’activité », explique François Liet (DVD), conseiller communautaire de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) délégué à la voirie.
L’élu met aussi en avant le côté « à étages et gardienné, donc sécurisé, donc plus compact » du futur parking. Il espère qu’il permettra aussi de lutter contre les « parkings sauvages », évoquant des véhicules « qui pouvaient stationner aux abords de la gare » et « des remontées de files ou de stationnements, à l’entrée de la ville Maurepas ». Une ville où il est par ailleurs adjoint à l’aménagement urbain durable et aux mobilités.
Néanmoins, en comparaison avec les 913 places du futur silo de stationnement, les parkings actuels peuvent accueillir 1 200 à 1 300 véhicules, ce qui avait déjà suscité quelques réactions à l’époque du vote en conseil communautaire début mars 2020 (lire La Gazette du 10 mars 2020). « C’est toujours un pari, reconnaît François Liet. Cela dit, les habitudes ont évolué, notamment avec le télétravail. Donc, il y a un petit peu moins de stationnement, c’est une projection qui devrait suffire aux besoins du matin. D’autant que, étant gratuit pour les détenteurs du passe Navigo, on évitera l’écueil d’avoir remplacé un parking gratuit par un parking payant, ce qui aurait pu occasionner des effets pervers. Les gens auraient pu aller se garer en centre-ville. […] On verra l’usage, mais 900 places, ça me semble tout à fait pertinent par rapport aux besoins. » Et l’élu de rappeler : « Initialement, on devait faire un parking de 750 places avec 150 en option ».
Moins de places qu’aujourd’hui, mais cela semble « tout à fait pertinent par rapport aux besoins »
La mise en exploitation du parking est prévue pour décembre 2022. Cette étape s’inscrit dans un projet de refonte profonde des abords de la gare de La Verrière. « On aura à terme, aux abords de la gare, des parkings vélos sécurisés […] pour 80 vélos, et des parkings en arceaux [non sécurisés] jusqu’à 180 places. Donc, on aura un grand espace de stationnement vélos à l’entrée de la gare, avance François Liet. Il y aura des accès PMR qui vont être refaits et vont occasionner de gros travaux, pour avoir un accès plus facile pour les handicapés. »
Ce projet d’ensemble se décompose en 11 étapes, dont la création du parking relais est la deuxième réalisation. « On espère terminer le tout (les 11 étapes, Ndlr) fin 2023, indique François Liet. Pour l’instant, le calendrier se déroule conformément à ce qui est prévu ». Il était cependant annoncé en novembre 2020 dans le magazine de La Verrière un début de chantier en juin 2021, pour dix mois.
C’est donc avec un léger décalage que les premiers coups de pioche du futur parking ont eu lieu. Les parkings actuels ne seront, eux, « neutralisés qu’à la mise en service de ce nouveau parking relais » et seront donc toujours accessibles durant les travaux, malgré « une centaine de places » qui « vont être neutralisées », fait savoir François Liet. Par ailleurs, durant les travaux, une déviation piétonne sera mise en place et l’accès aux entreprises sera modifié.
La construction du parking relais est chiffrée à environ 10 millions d’euros, sur un coût de 23 millions d’euros HT concernant le pôle gare. L’opération est financée par Île-de-France Mobilités, le Département et SQY, selon François Liet, qui insiste sur la notion de « pôle multimodal » ressortant de ce projet : « C’est la rénovation d’une gare qui était vieillotte et assez mal disposée pour les véhicules. […] On a l’accès bus qui est quand même maintenant sécurisé. On a l’accès piétons avec des espaces qui vont être végétalisés devant. Donc, on devrait quand même beaucoup gagner en qualité de vie et en cadre de vie autour de cette gare. »
CREDIT PHOTO : Azema Architectes