« Nous avons notre Central Park à Saint-Quentin-en-Yvelines », lance Lorrain Merckaert (DVD), maire de Montigny-le-Bretonneux, lors de l’inauguration de la nouvelle place de la République, à Guyancourt. Ce lundi 4 octobre, au sein du parc des sources de la Bièvre, à cheval sur les deux communes entre la Roseraie et le mail des Saules, le paysagiste et architecte François Brun, chargé de sa réhabilitation, a fait découvrir aux habitants les principaux changements de ce nouveau lieu de vie.

« Notre souci était d’offrir plus d’espaces utilisables pour les habitants », introduit-il. Auparavant, le lieu était en effet plus minéral et plus grand. Il se prolongeait sur une fontaine à l’arrêt au niveau d’une cour basse qui descendait vers le labyrinthe.

Mais des travaux ont depuis été réalisés pour redonner un coup de jeune à cette place. Ayant commencé en octobre 2020, cette réhabilitation englobe tout le parc des sources de la Bièvre, reliant l’université et le quartier urbanisé de Saint-Quentin, situés à Montigny-le-Bretonneux et Guyancourt, à la vallée de la Bièvre, site naturel classé.

Les habitants sont venus découvrir un espace davantage engazonné, en particulier là où se trouvait auparavant la fontaine. Plusieurs arbres ont également été plantés sur la pelouse et sur la place, soit une centaine.

L’objectif est de permettre le retour des usagers en proposant une nouvelle utilisation de l’espace et de renaturer le lieu, expliquait en janvier dernier Bertrand Houillon (Génération.s), vice-président de SQY chargé de l’agriculture et des espaces verts et maire de Magny-les-Hameaux, (voir notre édition du 5 janvier 2021). Sachant que, depuis 2015, une réhabilitation plus globale des environs est en cours avec la réhabilitation de la Roseraie, ou encore du mail des Saules.

Mais ce jour-là, c’est au tour de la place de la République d’être inaugurée. Les habitants sont venus découvrir un espace davantage engazonné, en particulier là où se trouvait auparavant la fontaine. Plusieurs arbres ont également été plantés sur la pelouse et sur la place, soit une centaine, selon Jean-Michel Fourgous (LR), le président de l’Agglomération et maire d’Élancourt. « Il en faut pour l’été, afin de trouver de l’ombre », justifie François Brun.

« Avant, ça ne donnait pas envie »

De nombreux bancs ont également été ajoutés pour « orienter le regard sur l’espace le plus structurant, celui qui mène au labyrinthe […] et derrière on a les espaces de jeux pour enfants », montre le paysagiste. Au milieu de la place de la République, la statue Laiton a également fait son retour le 8 octobre après avoir été totalement rénovée. Autour d’elle, on peut voir un relai nocturne de lampadaires, « pour avoir un équivalent de la fontaine mais en éclairage décoratif », explique François Brun. La nuit, ces derniers projettent au sol des pétales, « qui sont le prolongement de la Roseraie », poursuit-il.

Les habitants semblent satisfaits du résultat. « Ça donne un bon débouché avec la Roseraie et le mail des Saules », commente Annie, une habitante de longue date de Guyancourt. Selon elle, ce réaménagement apporte plus de sécurité. « C’est important car les femmes, toutes seules, peuvent avoir des difficultés à se balader le soir. Ce n’était pas rassurant avant, il y avait des recoins, se rappelle-t-elle. C’est plus aéré maintenant. »

L’arrivée de plusieurs bancs fait également la joie de Laurence, Guyancourtoise depuis 20 ans : « Avant, il n’y avait rien. Maintenant, quand on revient de Carrefour avec nos sacs de courses, on peut faire une pause ici et c’est joli. » Elle trouve également le lieu plus propre, « mais ça va durer combien de temps ? », s’inquiète-t-elle.

Enfin, la disparition de la fontaine, laissant place à un parc gazonné, est aussi appréciée. « Ça invitera plus les gens à s’installer sur l’herbe, avant ça ne donnait pas envie », reconnaît un jeune couple guyancourtois venu à l’inauguration. Même si, pour eux, cette place reste avant tout un lieu de passage plutôt que de rencontre.

Et cette réhabilitation ne va pas s’arrêter là. La prochaine étape concerne la descente jusqu’au labyrinthe, qui devrait être à l’étude en 2022, pour un début des travaux en 2023. L’objectif étant « de diminuer le nombre de circulation en végétalisant plus, et de traiter la disparition de l’aqueduc central » annonce le paysagiste. Au total, le réaménagement du parc coûte 810 000 euros et est financé par SQY.

À terme, l’art public urbain pourrait également s’installer dans le bas du parc des sources de la Bièvre, « pour avoir une déambulation au milieu des œuvres », poursuit Céline Berry, directrice environnement et paysage à l’agglomération.