La pratique du sport n’échappe bien sûr pas au passe sanitaire. En vigueur depuis le 9 août – voire le 21 juillet pour les salles de sport et les piscines –, le précieux sésame s’est installé dans les mœurs des clubs amateurs locaux à leur reprise des entraînements en août, puis de la saison début septembre. Mais le sujet va devenir encore plus prégnant dans une quinzaine de jours, avec la fin de la gratuité des tests pour les personnes majeures non-vaccinées, qui doit devenir effective à partir du 15 octobre.

« Tout le monde joue le jeu »

Les clubs, qui ont dû s’adapter rapidement pour organiser des contrôles de passes sanitaires et faire passer des tests à leurs joueurs, devront donc prendre en compte ce nouveau paramètre. Du côté des clubs de Saint-Quentin-en-Yvelines interrogés sur le sujet, on assure pour l’instant jouer le jeu sans trop d’encombres, mais qu’en sera-t-il avec le non-remboursement des dépistages ? Certains s’interrogent, comme du côté de l’ESC Trappes-SQY basket. « Pour l’instant, c’est remboursé, sauf pour l’Américain, qui lui doit le payer. La question se posera […] quand ça sera payant », confie Cyril Méjane, l’entraîneur de l’équipe seniors masculine du club, pensionnaire de N3, qui semble à la fois inquiet, mais se demande également si les contraintes ne vont pas inciter certains joueurs à franchir le pas.

« Si le passe sanitaire continue jusqu’à 2022, peut-être que certains vont se faire vacciner », glisse-t-il. D’autant qu’au 20 septembre, c’était « moitié-
moitié » dans l’effectif concernant le nombre de vaccinés et de non-vaccinés, nous indiquait-il. Sans conséquences, pour l’instant, sur la présence aux séances d’entraînement et aux matchs. « Il y en a qui sont un peu contre le vaccin chez nous, mais qui font tout ce qu’il faut faire. […]  Tout le monde joue le jeu là-dessus », assure l’entraîneur. Reste à savoir si cela sera encore le cas dans deux semaines.

Au Plaisir rugby club, la crainte semble se concrétiser dans le cas d’un joueur précis. « Il y en a un qui est vraiment réfractaire et je ne sais pas comment ça va finir. […] C’est possible qu’il y ait un joueur qui arrête à cause de ça », concède l’entraîneur Sébastien Roncalli. « C’est comme dans la société, vous avez quelques réfractaires, observe le technicien. Ceux-là, ils continuent à faire leurs tests deux-trois fois par semaine pour pouvoir être là aux entraînements et aux matchs. » Ces cas de figure restent néanmoins très minoritaires au sein de son groupe seniors, où les joueurs sont « à 98 % » vaccinés, selon lui.

Au club de basket de Trappes, « moitié-moitié » entre vaccinés et non vaccinés

À l’ES Trappes, le nombre de non vaccinés dans le groupe seniors est aussi très faible. « Ça concerne peut-être une dizaine de joueurs, faisait savoir, le 13 septembre, Hicham Zerhdy, l’entraîneur du club de football trappiste, qui évolue en R2. Mais ils font les tests régulièrement. Ils viennent avec leur carte vitale en début de séance. […] On a une infirmière qui vient faire des tests antigéniques pour ceux qui n’ont pas encore de schéma vaccinal complet. » Il ajoute qu’un référent Covid est également mobilisé pour le contrôle du passe sanitaire lors des matchs à domicile du club.

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