13 000 m² à Plaisir, entourés à l’Ouest par la RD30, au Nord par la rue de la Bretechelle, et au Sud par le bois de la Cranne. C’est là que doit être aménagé pour 2023 un cimetière paysager de 870 emplacements, sur un terrain pour lequel la mairie a déjà effectué les démarches d’acquisition, même si le projet n’en est encore qu’aux prémices et que son contenu précis reste à définir. Mais il était urgent de trouver une solution face à un actuel cimetière, dont la troisième tranche date de 2005, qui arrive à saturation, comme l’a rappelé la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), en préambule d’une réunion de présentation aux riverains le 13 septembre.
« On se retrouve avec un cimetière qui, dans quelques années, va être rempli, a-t-elle souligné face à la quarantaine d’habitants ayant assisté à la réunion. Quand des personnes vont décéder à Plaisir et voudront se faire enterrer sur la ville, ça sera impossible. Donc il a été nécessaire d’anticiper et de rechercher la possibilité d’un terrain pour pouvoir trouver les conditions ad hoc pour faire un cimetière digne de ce nom, avec le respect de l’emplacement et des terres souterraines pour que nos morts soient enterrés de façon respectueuse, pour qu’il n’y ait pas de nappes d’eau en-dessous. » L’édile estime même que « si on ne trouve rien, dans trois ans, on n’aura plus de place à Plaisir ».
« Si on ne trouve rien, dans trois ans, on n’aura plus de place à Plaisir »
Il a beaucoup été mis en avant le caractère paysager du futur cimetière, un site « où les emplacements des tombes sont beaucoup plus larges et où il y a beaucoup de plantations d’arbres, d’espaces verts, pour en faire un lieu beaucoup plus végétalisé que les cimetières classiques », évoque la maire.
Une végétation abondante accompagnera donc les emplacements funéraires, qui seront de deux tailles différentes : 560 emplacements de 18 m² et 310 emplacements de 12 m². Les trois types de sépultures seront présents : sépulture traditionnelle (stèle, caveau), cavurne, columbarium. Et ce, alors que « souvent, dans les cimetières paysagers, on ne voit que des stèles », précise Joséphine Kollmannsberger, ajoutant qu’avec une telle capacité et le renouvellement des concessions, « à priori, on n’aurait pas besoin d’un autre cimetière ». Le prix des concessions devrait par ailleurs rester similaire à celui du cimetière actuel. Les sépultures ne devraient pas gêner visuellement les riverains, grâce à la présence d’un mur végétal. « Quand on va dans les cimetières paysagers, les tombes, ce n’est pas ce qu’on voit en premier », assure la maire.
L’aspect paysager du cimetière a d’ailleurs semblé faire l’unanimité auprès des habitants. En revanche, la perspective d’un accès par la rue de la Bretechelle, où il est prévu d’aménager un mur de soutènement et une épingle à cheveux, a inquiété plusieurs Plaisirois. « Un convoi qui viendra à petite allure – alors qu’il y aura peut-être quelqu’un derrière qui viendra à vivre allure -, comment vous allez faire une épingle ? Comment vous faites un accès pareil sur une rue qui est assez dangereuse, et pas large », questionne une habitante.
« En général, les convois funéraires ne roulent pas trop vite. Ce sera signalé qu’il y aura un cimetière. Après le pont (le pont de la RD30 passant au-dessus de la rue de la Bretechelle, Ndlr), il y aura certainement des choses à imaginer ou à mettre en place, qu’il y ait un ralentissement qui permette aussi aux voitures de contourner. […] C’est vrai que c’est une voie dangereuse, qu’elle n’est pas très large, mais elle a l’avantage d’être à sens unique », a répondu Joséphine Kollmannsberger. Il a aussi été indiqué par les services de la mairie que des comptages routiers seraient effectués.
18 places de stationnement, plus deux pour PMR
Autre sujet de préoccupation : le stationnement. 18 places, plus deux pour les personnes à mobilité réduite, sont prévues. Insuffisant pour de nombreux habitants. Il est alors rappelé par la municipalité la présence, à quelques mètres, du parking situé à côté des terrains de tennis. Mais cela ne devrait pas être nécessaire d’après la maire, qui se veut rassurante : « Les gens ne viennent pas en même temps. Même pour un convoi funéraire, […] on voit rarement 40 voitures d’un coup. » Le début des travaux est prévu pour la fin 2022 ou le début 2023, et la livraison mi-2023. En attendant, une nouvelle réunion publique sur le projet devrait se tenir avant l’été.
CREDIT PHOTO : €coVia