Le vrac, mode de commercialisation où les produits sont vendus sans emballage et en quantité choisie, existe peu à Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY). Mais en septembre est prévue l’ouverture d’un grand marché 100 % vrac à Maurepas, dans la zone d’activités de Pariwest, en face du nouveau Kiabi, dans une cellule commerciale de 400 m², dont 300 de surface de vente, appartenant à la foncière Etixia. L’établissement sera rattaché à l’enseigne de vrac Day by day, comptant plus de 70 magasins en France. À la tête de celui de Maurepas, on retrouvera Laurent Secq, Maurepasien depuis plus de 20 ans et ancien commercial.

À Maurepas, 750 références 100 % vrac

« Ma dernière expérience, pendant 13 ans, ça a été dans une société distributrice de produits de snacking premium, raconte-t-il. Mais le snacking, par définition, ce sont des produits nomades, à emporter, et qui sont emballés, sur-emballés, et qui génèrent beaucoup de déchets. […] Je voulais […] mettre mon amour de la performance commerciale au service d’un projet qui avait beaucoup plus de sens. » Il ajoute avoir été, « pendant toute cette période de 13 ans, […] accompagné par un coach, qui est l’un des deux fondateurs de Day by day ».

« J’ai suivi, à travers mon coach, la naissance de Day by day, en 2013, et son développement, poursuit Laurent Secq. C’est le leader de l’épicerie 100 % vrac indépendante […]. C’est un marché (le vrac, Ndlr) qui faisait 100 millions d’euros [de chiffre d’affaires en France] en 2013, qui fait 1,4 milliard aujourd’hui. » Le modèle proposé par Laurent Secq alliera l’épicerie vrac classique, sur 70 m², à un fromager, un boucher et un vendeur de fruits et légumes.

« C’est porté par l’épicerie Day by day et, en plus de ça, je fais venir […] des artisans locaux », précise-t-il, ajoutant que les clients pourront aussi trouver des pains locaux, de la restauration, et participer à des ateliers « Do it yourself ». À l’extérieur, seront aménagés une terrasse de 50 m² et 100 m² de potager urbain. L’offre se composera de 70 % d’alimentaire et 30 % de non-alimentaire. Au total, plus de 750 références 100 % vrac.

Des sacs en kraft gratuits seront disponibles pour emballer les produits, mais le futur gérant incite les clients « à venir avec leurs contenants ». Et entend les sensibiliser aux trois axes du vrac : réduire les déchets, lutter contre le gaspillage, et mieux gérer son budget et réduire ses dépenses. Sur ce dernier point, il avance d’ailleurs qu’ « à qualité équivalente, le vrac est entre 5 et 30 % moins cher que le même produit en supermarché traditionnel ». Laurent Secq sera locataire des lieux, où travailleront 12 personnes : six pour le Day by day et six du côté des artisans locaux. Le magasin sera ouvert du lundi au samedi.

Day by day Grand marché vrac Maurepas sera la seule enseigne spécialisée dans le vrac à SQY mais ne le restera pas longtemps. Le 1er octobre, doit ouvrir Siphonnés du bocal, une épicerie vrac zéro déchet, dans le quartier de la Bretonnière à Voisins-le-Bretonneux. Le projet est porté par Céline Roblin, une Ignymontaine qui travaillait dans l’événementiel. « Depuis pratiquement deux ans, j’ai beaucoup changé mon mode de vie, pour tendre vers zéro déchet, explique-t-elle. Et depuis un an et demi et la crise sanitaire, comme je travaille dans l’événementiel, j’ai eu beaucoup de périodes de chômage partiel […]. Si je n’avais pas eu tout ce temps-là, je n’aurais jamais pensé à changer, et du coup, comme je fréquentais les épiceries zéro déchet, le concept m’a plu. »

À Voisins, « principalement » du vrac mais pas que

Céline Roblin sera seule à gérer son activité à l’ouverture de la boutique, dont elle sera locataire. 92 m², dont 48 de surface de vente, où on trouvera « principalement » du vrac, mais pas uniquement. La future commerçante reconnaît qu’il y a « des choses qui ne sont pas évidentes à vendre en vrac ». Ainsi, si l’épicerie salée, sucrée ou les produits d’entretien et d’hygiène seront bien en vrac, ce ne sera pas le cas de la bière, du vin, du miel, de la pâte à tartiner, des sauces et condiments ou encore des produits frais.

On trouvera en tout aux alentours de 500 références. Les clients pourront apporter leurs contenants, mais pourront aussi en acheter sur place, et des bocaux en réutilisation seront gratuits. Concernant les prix, Céline Roblin concède que le vrac est « un peu cher ». « J’aurais aimé, dans l’idéal, pouvoir rendre le vrac un peu accessible au niveau coûts, poursuit-elle. Après, on se rend compte qu’il faut vivre, faire certaines marges… » S’il y aura des produits locaux « un peu plus chers », de même que « des produits plus originaux ou moins essentiels », elle assure que « le but est d’avoir tout ce qui est produits essentiels à des prix accessibles ».