Depuis que la colline d’Élancourt, point culminant de l’Île-de-France, a été retenue en décembre dernier, pour accueillir les épreuves de VTT aux JO 2024, les différentes étapes de son aménagement s’enchaînent. Le 7 juillet, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), qui veille à la réalisation des opérations d’aménagement nécessaires à l’organisation des JO 2024, a présenté aux élus et aux Élancourtois les contours du projet de transformation de la colline.
Cette présentation a notamment révélé le calendrier des études et des travaux, et montré une esquisse de ce que sera la colline pendant et après les JO 2024. Sachant que l’accueil des épreuves de VTT va durer deux jours, durant lesquels 72 athlètes évolueront sur place, ainsi que 12 000 visiteurs, selon Anne Murac, responsable des sites yvelinois pour Paris 2024.
Ce calendrier a donc déjà commencé, comme le rappelle Vivien Corre, chef de projet espaces publics chez la Solideo. Depuis 2020, et courant 2021, la Solideo et l’ensemble de ses partenaires ont élaboré le programme, et ont fait l’état des lieux du site, afin de définir comment ils allaient intervenir. Cette étape d’avant-projet va durer jusqu’à fin 2021.
Début du chantier fin 2022
Puis, en 2022, « on va rentrer dans le détail des préavis et du fonctionnement des chantiers, qui commenceront fin 2022 […]. À l’été 2023, un événement aura lieu pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, pour ajuster les aménagements dans une seconde phase. Par exemple, si une piste est dangereuse ou pas pour les athlètes », détaille Vivien Corre. Puis, la troisième phase concernera l’aménagement spécifique de « l’héritage », qui vise à remodeler le site, transformé pour les JO 2024, en un site pour le grand public.
D’ailleurs, les différents chantiers d’aménagement ne devraient pas gêner le quotidien des riverains, les balades des visiteurs et la biodiversité. « On aura une régulation des circulations pour les camions de chantier », explique Vivien Corre, en précisant leur engagement à respecter une charte environnementale.
En contrebas de la colline, on devrait donc avoir des structures, telles que des tentes, des gradins, et des tribunes. Ces dernières accueilleront l’ensemble de la population, « les athlètes et leur fédération, mais aussi les volontaires, les travailleurs, les médias et toutes les personnes de la technique », énumère Anne Murac. Puis, en haut de la colline, les zones de départ et d’arrivée surplomberont le tout. « Il y aura une proximité entre le public et le coureur », visualise-t-elle.
En revanche, l’aménagement de la colline ne prévoit pas la mise en place d’un parking. « C’est une volonté, et c’est en lien avec notre souhait de faire de ce site une excellence environnementale, explique Anne Murac. C’est aussi pour des raisons de sécurité. On aura donc un renfort de trains et de navettes avec Île-de-France mobilités. »
D’ailleurs, le maire d’Élancourt et président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR) n’exclut pas qu’il y aura potentiellement une saturation des parkings environnants pendant les épreuves. Bien qu’il temporise : « On va tout faire pour que ça se passe bien. On a déjà accueilli la Ryder cup qui a fait venir 300 000 personnes… »
En 2025 l’héritage
Mais les JO 2024 ne sont qu’une première étape du projet d’aménagement de la colline d’Élancourt. L’objectif, après, c’est l’héritage. En 2025, le point culminant d’Île-de-France devrait être ouvert à tous, avec de nouveaux aménagements, précise la présentation de Solideo.
L’ambition est de « revaloriser la colline sur différents aspects avec des espaces de détente et de promenade pour les familles. Nous souhaitons avoir un lieu accessible pour les piétons et en même temps on veut renforcer la pratique de la course à pied et développer une offre de VTT », expose Vivien Corre.
L’offre de vélo devrait donc s’adapter à tous les niveaux pour que tout le monde puisse en bénéficier. « En s’appuyant sur la piste olympique, on va venir compléter cette offre pour différencier la pratique, pour tous les niveaux : confirmé, moyen, facile », explique Vivien Corre. L’environnement naturel sera aussi préservé. « Sur les installations temporaires, on restituera une grande prairie, on aura un espace vert sur cette partie Nord-Ouest », détaille-t-il. Et pour la végétation, « un soin sera apporté aux essences et aux plantes, […] sans ajouter de plantes invasives », poursuit-il.
La prochaine étape du projet aura donc lieu à la rentrée. Une concertation avec le public est prévue entre le 20 septembre et le 20 octobre pour recueillir les avis. Pendant cette période, une visite du terrain et des ateliers de travail seront également tenus.
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