Cinq jours pour faire Paris-le mont Saint-Michel à vélo à assistance électrique, soit 450 kilomètres. C’est l’objectif que s’est donné une délégation pour promouvoir le vélo et La Véloscénie, qui relie Paris au mont Saint-Michel, en passant par Magny-les-Hameaux, dans le cadre de l’événement Mai à vélo. Le 30 juin, le groupe, composé du Club des villes et territoires cyclables – l’association nationale de collectivités territoriales engagées pour le vélo – le Comité itinéraire de La Véloscénie et la coordination de Mai à vélo, s’est arrêté à la maison du tourisme et de l’éco-mobilité à Saint-Rémy-les-Chevreuse, pour conduire des élus à vélo électrique, jusqu’au château de Breteuil.

L’objectif est de les sensibiliser aux enjeux du vélo dans leur ville et à l’entretien de La Véloscénie, qui dépend notamment d’eux et de plusieurs conseils départementaux. « Tous les quatre ans, on a de nouveaux élus. Il faut donc les sensibiliser sur les questions d’aménagement et d’entretien des voies de La Véloscénie, explique Emma Le Conte, membre de la délégation et coordinatrice de La Véloscénie. Il y a beaucoup de collectivités qui ont aménagé des voies, mais après elles peuvent ne plus s’en occuper, et des panneaux disparaissent et les chemins finissent par être recouverts par l’herbe. »

« On veut montrer le vélo dans toutes ses dimensions »

À chacune de leurs étapes, la délégation, notamment composée d’Isabelle Mesnard, présidente de La Véloscénie, et Maria Chedeville-Jebli, vice-présidente du Club des villes et territoires cyclables, s’arrête donc pour faire la promotion du vélo et de ses sites à travers des événements. « Chaque jour, on a des élus qui viennent pédaler avec nous et des membres de Mai à vélo. On veut montrer le vélo dans toutes ses dimensions, pendant le temps d’un voyage sur La Véloscénie », justifie Emma Le Conte. Créée en 2012-2013, La Véloscénie traverse au total trois parcs naturels, plusieurs sites de l’Unesco, sur un parcours de pistes cyclables et de petites routes à faible trafic.

Pendant son voyage, la délégation est donc allée visiter la formation de mécanicien cycle à Guyancourt. « Ils vont doubler le nombre de personnes formées entre 2020 et 2022 », rapporte la coordinatrice de La Véloscénie. Ils ont aussi visité le Vélodrome pour aborder les missions que porte la fédération française. « Dans l’apprentissage du vélo pour enfant, ils en forment beaucoup. Ils ne forment pas que des cyclistes de haut niveau, poursuit-elle. Ils remettent en selle des personnes âgées. Il y a aussi un volet santé. »

Le 30 juin, d’autres enjeux sont en revanche abordés, notamment sur l’entretien et l’aménagement de La Véloscénie. La transformation d’un escalier en pente pour les vélos entre Magny-les-Hameaux et Saint-Rémy est d’ailleurs en projet. « Le problème, c’est la descente vers la gare de Saint-Rémy qui est très pentue et il y a un trafic de voitures important en allant vers le centre-ville », explique Alain Seigneur, maire de Choisel et vice-président de la communauté de commune de la Haute Vallée de Chevreuse.

La transformation d’un escalier en pente pour les vélos

Présent lors du parcours jusqu’au château de Breteuil, il souhaite que La Véloscénie ne passe plus par cette route à fort trafic, mais par l’escalier, qui va du bas de Saint-Rémy jusqu’à Beauplan. Il devrait être réaménagé en pente pour vélo d’ici 2022, annonce-t-il.

Le maire de Magny-les-Hameaux, Bertrand Houillon (Génération.s), a également pédalé avec les autres élus ce jour-là. La Véloscénie passe juste devant la mairie de la commune. « Les cyclistes s’arrêtent au café de la place et c’est un moyen de développer le tourisme et l’économie locale », se satisfait-il. Ces deux enjeux ont également été mis en avant par la délégation au cours de leur voyage, qui les a notamment fait passer non loin du château de la Madeleine et de la ferme de Coubertin.