Le canton de Saint-Cyr-l’École, qui compte six communes dont une de Saint-Quentin-en-Yvelines, Villepreux, a décidé majoritairement de renouveler sa confiance à ses deux conseillers départementaux sortants. Sonia Brau (UDI) et Philippe Benassaya (LR) ont été réélus haut la main avec 65,51 % des voix, le 27 juin lors du second tour des départementales.

Une joie contenue cependant. La maire de Saint-Cyr-l’École évoque « une grande satisfaction d’être réélus avec un joli score » tout en parlant d’« amertume » en raison du fort taux d’abstention. Celui-ci s’élève à 66,04 % dans le canton. Il est donc très légèrement inférieur à celui du premier tour (67,36%), mais supérieur à la moyenne des Yvelines (64,77 %) et encore plus largement au-dessus de l’abstention dans le canton en 2015 (57,88 %).

Le sursaut de mobilisation n’a donc pas eu lieu, mais, de toute façon, « on ne l’espérait pas forcément, on voyait bien que ça ne prenait pas », concède l’élue. « On avait bien compris que, au niveau national, les gens ont la tête à autre chose, poursuit-elle. Maintenant, la grande question, c’est de savoir comment on refédère autour de la mobilisation pour notre pays, car on a quand même des échéances à venir qui sont importantes. L’objet même de la démocratie, c’est quand même d’arriver à intéresser les gens. […] On devrait être fiers de notre démocratie et de nos instances, et malheureusement, je pense qu’on n’a pas pu les valoriser suffisamment. »

De leur côté, Monique Huynh Tan (EELV) et Nicolas Farré (EELV) obtiennent 34,49 % des voix. « Forcément, on ne gagne pas donc c’est une forme de dépit un peu, mais on est heureux car ça ancre l’écologie politique sur notre territoire et on voit que ça a quand même porté chez de nombreuses personnes, estime ce dernier. Ça reste honorable et ça nous permet d’envisager l’avenir pour l’écologie sur notre territoire. On espère que le signal sera bien réceptionné chez les heureux élus et que ça les contraindra à avoir des dispositions, notamment sur l’écologie et le social, au Département. » Il ajoute que le niveau d’abstention « nous a fait beaucoup de mal », « pose énormément de questions », et « nous oblige à continuer à aller sur le terrain, recueillir les besoins et faire comprendre l’intérêt de ces élections ».

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