Les habitants de Coignières pourraient bien tomber sur un écopâturage avec des moutons et un verger partagé, d’ici la fin de l’année. Au Val Favry, la municipalité a pour projet, depuis février 2020, de développer ce site pour répondre à des problématiques d’agriculture urbaine. « L’Agglomération travaille sur [cette problématique] […] et nous a contactés en janvier 2020 avec des étudiants de l’AgroParis Tech, qui ont repéré 11 sites (dont Coignières, Ndlr) », rappelle Cyril Longuépée (SE), adjoint chargé de la transition écologique, de l’urbanisme et des travaux.

Un expert formera les personnes

À l’issue de la première phase d’étude, Coignières a donc été pré-sélectionnée par l’Agglomération et « on a dit oui », poursuit l’adjoint au maire. La Ville souhaite gagner en autonomie alimentaire et réapprendre des savoirs anciens. C’est pourquoi, début 2020, une concertation a eu lieu avec les étudiants qui ont fait des propositions aux habitants et aux associations. Cette réunion a permis d’acter la création d’un écopâturage et d’un verger partagé.

Mais, entre juin 2020 et février 2021, les deux projets n’ont pas beaucoup avancé en raison de la crise sanitaire, raconte Cyril Longuépée. Pour le moment, un sondage a été réalisé auprès des habitants, pour connaître leur intérêt pour le projet et savoir s’ils souhaitent s’impliquer. « On a eu 27 réponses et 25 personnes sont intéressées […] », rapporte l’adjoint au maire.

Il ne leur manque plus qu’à trouver un expert ou un spécialiste qui pourra former les personnes qui constituent maintenant un groupe pour faire vivre le verger. « La philosophie de ce lieu, c’est d’avoir un projet participatif. Il doit être conçu avec et par les habitants. Ils vont choisir quel design, quels arbres planter », explique Cyril Longuépée.

Reste encore à trouver un porteur de projet

L’adjoint espère trouver l’expert avant septembre, afin de commencer à ce moment-là un travail de réflexion. Le lieu n’a en effet pas encore été choisi. « Ce sera autour du Val Favry a priori. […] C’est un grand espace. Ce ne sera pas concentré sur un même endroit », précise-t-il.

D’autant plus que ce verger sera l’occasion « de partager des connaissances et donc de retrouver des savoirs anciens », souhaite Cyril Longuépée, qui donne l’exemple du porte-greffe, qui est un arbre sauvage auquel on va insérer un morceau d’arbre fruitier pour que l’arbre donne des fruits comestibles. « C’est un point de greffe. On a donc deux arbres sur un », décrit-il. D’ailleurs, il y aurait déjà beaucoup de poiriers greffés à Coignières, selon lui. L’élu espère en planter d’autres dans la ville.

Le projet d’écopâturage serait en revanche un peu plus avancé que celui du verger partagé. Sur la pente du Val Favry donnant sur le lac, la zone réservée fait 7 000 m2. « Le devis est fait […], les travaux vont pouvoir commencer », annonce Cyril Longuépée.

Reste encore à trouver un porteur de projet. « On ne veut pas louer des moutons. On veut quelqu’un qui a un projet agricole qui a du sens, clarifie l’adjoint au maire. J’ai bon espoir que cela soit mis en place d’ici la fin de l’année. » En septembre et en octobre, la pâture devrait d’ailleurs être prête, selon lui. Sachant qu’au total, l’Agglomération a budgétisé les deux projets pour un montant d’environ 50 000 euros.

D’autres initiatives, qui vont dans le même sens, sont à l’œuvre dans la commune, comme l’éventualité de créer un jardin partagé au sein de la résidence HLM des Acacias. « L’objectif est la résilience et l’autonomie alimentaire », conclut l’élu.

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