Pour ceux qui souhaitent découvrir ou qui pensent connaître tous les secrets des lieux emblématiques de Saint-Quentin-en-Yvelines, un itinéraire de balade interactive a été développé par un groupe d’étudiants en Management et communication des organisations (MCO) à l’UVSQ, dans le cadre de leur projet pédagogique. Un voyage spatio-temporel pour faire découvrir « aussi bien aux nouveaux étudiants qu’aux habitants locaux les points d’intérêt culturel aux abords de l’UVSQ, […] mais aussi les commerces indépendants utiles à la vie sur le campus », nous indique par mail Frédéric Mironneau, en M2 MCO à l’université et responsable partenariats du projet.

« C’est une architecture que j’adore (l’architecture des bâtiments à SQY, Ndlr) », explique-t-il, rencontré le 8 juin devant la statue du « Canapé » de Denis Mondineu, à Montigny-le-Bretonneux. « Il y a quelque chose que je trouve assez magique dans cette galerie marchande, et même aux alentours du quartier Saint-Quentin, […] tous ces petits spots cachés », poursuit l’Ignymontain de 26 ans, citant la statue de Paul Claudel « qui tourne sur elle-même », mais aussi la pyramide devant la gare, qui « était une discothèque dans les années 80 ».

« Je trouvais que c’était sympa de connaître ces petites anecdotes sur la ville, et c’était l’idée du projet, de rassembler tout ça et les mettre dans une balade interactive, résume l’étudiant. Si vous n’aimez pas trop l’architecture, il n’y a qu’à creuser, et en dessous, c’est de l’or. […] Surtout dans la ville nouvelle, où ça a été créé dans les années 60, il y avait tout un délire architectural, ils ont fait appel à plein d’architectes […]. Même si, à première vue, on a du mal, si on creuse je vous assure qu’on peut trouver des endroits magiques. »

Et « ce qui fait la magie, c’est vraiment la diversité des œuvres, […] il n’y a pas un style particulier », ajoute-t-il. Pour les découvrir ou redécouvrir, il suffit de télécharger gratuitement l’application Baludik, application qui existait déjà, mais au sein de laquelle le groupe d’étudiants a créé son propre parcours, et ce, malgré quelques imprévus.

« On devait se greffer à l’association Moca (association de l’UVSQ qui œuvre pour la création, la promotion et le développement de projets culturels et artistiques par les étudiants en MCO, Ndlr). En première année, on était sur un autre projet, mais avec le Covid, on a dû l’arrêter, raconte Frédéric Mironneau. En plus, il y avait des divergences de points de vue. Donc eux ont gardé l’association, et nous on s’est retrouvés sans rien. […] Donc, au final, on n’a pas de personnalité juridique, c’est vraiment un projet étudiant. » Le groupe d’étudiants autour du projet est alors passé de neuf à quatre, et il a fallu revoir la forme de collaboration avec les commerces partenaires, la boulangerie La Fuette et la librairie Le Pavé du Canal.

122 téléchargements en un mois

Ces deux enseignes ne feront donc pas gagner des livres ou des cartes de fidélité aux participants des balades, comme initialement prévu. « On a dû dire qu’on ne pouvait prendre les dons de nos partenaires, car, légalement, on ne peut pas les redistribuer [en n’étant pas rattachés à Moca] », explique le jeune Ignymontain. Elles figurent en revanche bien au sein de l’itinéraire, qui compte dix étapes et s’effectue en 45 minutes.

Point de départ, les « Parasols », nom donné à l’architecture intérieure du bâtiment Vauban de l’université. Les promeneurs se dirigent ensuite vers la place Claudel. D’autres sites patrimoniaux de Montigny ou Guyancourt, comme le théâtre de SQY, le « Canapé », le Repas des géants, les sculptures de Marta Pan, ou encore la passerelle et la pyramide de la gare, sont au programme de la balade. Avec, pour chaque étape, des explications et des anecdotes sur l’histoire et l’architecture des lieux, « plus une petite question, un puzzle à résoudre », fait savoir Frédéric Mironneau.

Et le concept semble déjà avoir séduit, puisque « 122 téléchargements » sur l’application ont été enregistrés depuis le 5 mai, informait Frédéric Mironneau le 8 juin, assurant que lui et son équipe n’ont rien eu à débourser pour mener à bien ce projet : « Par exemple, au lieu de faire appel à un graphiste, on a développé le design nous-mêmes. Les photos, on les a faites nous-mêmes. La licence Baludik, c’est la Maison de l’étudiant qui nous l’a prêtée. » Le jeune homme souhaite désormais que le projet perdure avec les promotions suivantes d’étudiants. « On espère qu’il vont reprendre le truc et qu’ils vont donner leur vision », affirme-t-il.