Un mois après avoir présenté ses candidats, la majorité départementale de centre-droite, « Ensemble pour les Yvelines » (EPY), a dévoilé son programme pour les élections départementales des 20 et 27 juin. Le 1er juin, l’actuel président du conseil départemental, Pierre Bédier (LR), a présenté les 21 actions prévues en cas d’obtention de la majorité pour un nouveau mandat.

« Parce que si j’ai eu l’occasion de dire que je pensais que notre bilan était plutôt bon, en toute modestie, je pense que ça ne suffit pas et qu’il fallait donc organiser le renouvellement, avance Pierre Bédier. Outre le renouvellement des personnes, il faut aussi le renouvellement des idées. »

Le premier axe du programme de la droite et du centre est « innover pour mieux protéger tous les Yvelinois ». Sur le volet de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), EPY veut créer un institut médicoscocial, et passer d’un « système de foyers » pour les enfants maltraités, à « dix villages d’enfants » répartis dans les Yvelines, précise le chef de file de la droite.

EPY propose également d’investir « 200 millions d’euros dans l’enseignement supérieur, la recherche et la formation médicale », dont une partie servirait à la construction de « l’hôpital 2.0 à Guyancourt », qui proposera notamment de la télémédecine pour pallier la désertification médicale, indique Pierre Bédier, précisant continuer « la politique de financement des maisons médicales ».

On peut aussi noter l’idée d’installer des guichets uniques dans les mairies des communes volontaires, avec présence du personnel départemental. « Pour notre interlocuteur, qui est le citoyen yvelinois, il aurait un seul lieu où aller […] », explique Pierre Bédier, qui veut aussi, à l’image du bus PMI, créer un bus santé et un bus insertion/emploi pour le milieu rural.

Le deuxième axe du projet d’EPY est « accroître la qualité de vie de tous les Yvelinois ». Cela passera par « le développement de la vidéoprotection en zone rurale », notamment en mettant « à disposition des centres de surveillance » pour les communes rurales. Concernant la politique de la ville, « nous voulons poursuivre l’investissement massif dans les quartiers dégradés », assure l’actuel président du Département.

Sur le modèle de Saint-Quentin-en-Yvelines, EPY veut également équiper tous les collégiens, et les CM1-CM2, « d’un matériel numérique individuel ». Pour les seniors, la majorité veut s’engager dans le « maintien à domicile systématique de toutes les personnes âgées », notamment grâce au développement technologique.

« Bien entendu, accroître la qualité de vie de tous les Yvelinois nécessite de rester, ce qui est un combat, […] le Département qui dépense le moins en train de vie, et qui dépense le plus en investissement », juge Pierre Bédier.

Le dernier volet de son programme est « préparer un avenir durable pour tous les Yvelinois ». La droite souhaite pour cela « accompagner les communes rurales dans leur transition vers les mobilités durables », ou mettre en place « un bonus environnemental pour les projets communaux ».

« Nous voulons aussi développer […] l’écosystème agricole local des circuits courts », poursuit Pierre Bédier, concédant des difficultés à mettre en place plus de circuits courts pour les cantines des collèges, par exemple, faute de suffisamment d’élevages yvelinois.

Le patron de la droite yvelinoise a également insisté sur sa volonté que la ligne 18 du Grand Paris express, qui « n’est prévu que jusqu’à Versailles aujourd’hui », soit « prolongée jusqu’à Nanterre pour ensuite déboucher sur Roissy ». Il veut aussi la poursuite de la « politique ambitieuse de coopération avec les Hauts-de-Seine », tout en assurant qu’une fusion n’était plus à l’ordre du jour.

« Le projet de fusion est né de la volonté qu’avait l’État de fusionner Paris et la petite couronne, raconte Pierre Bédier. Je pense que notre contre-attaque a été suffisamment pertinente puisqu’on ne nous [en] parle plus. Donc pour l’instant, nous considérons que l’accroissement de la coopération entre le 78 et le 92 reste à l’ordre du jour, puisque ça génère des économies, […], mais la dimension politique qui consiste à fusionner les deux départements ne s’impose pas si la Métropole du grand Paris répond bien aux objectifs qui étaient les nôtres. »