Informer et accompagner les créateurs d’entreprise pour une économie plus solidaire et responsable. Telles sont les missions de l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), implantée dans toute la France et qui tenait un stand le 2 juin dernier près de la place des Merisiers, à Trappes, ville où est installée l’une de ses deux antennes yvelinoises.

Formations et coachings gratuits, microcrédits, assurances

« Il y a beaucoup de gens qui désirent créer leur entreprise – on a battu des records en 2020 – mais qui ne savent pas forcément à qui s’adresser, explique Cédric Poirrier, conseiller en microcrédit à l’antenne de Trappes. L’idée était d’aller à côté d’un marché, où il y a du passage (le 2 juin était jour de marché aux Merisiers, Ndlr), de nous signaler, et que les gens viennent et posent des questions, et qu’on les oriente sur nos différentes activités. »

Activités telles que l’accompagnement gratuit par une formation « sur dix jours, certifiante avec un diplôme reconnu par la Chambre de commerce et d’industrie », précise Cédric Poirrier, et du coaching personnalisé. Autre champ d’action de l’Adie : les financements de projets entrepreneuriaux, comme des prêts professionnels pour la création d’entreprise, pouvant aller jusqu’à 10 000 euros.

« On prête de l’argent à des personnes qui, à priori, n’ont pas accès aux prêts bancaires », comme celles touchant des minima sociaux, souligne le conseiller de l’Adie, ajoutant qu’il n’y a « pas de conditions de revenu », pour demander ces microcrédits. Mais attention, « il y a des conditions à remplir, […] c’est un prêt, la personne s’engage à rembourser », prévient-il, précisant d’ailleurs que l’Adie peut « refuser un financement si on sent que la personne est trop fragile dans sa gestion financière ou que le projet est un peu bancal ».

Ces prêts affichent par ailleurs un taux d’intérêt très élevé de… 7,45 %. « Mais il est justifié, affirme Cédric Poirrier. On est une association, pas un organisme bancaire. […]. Par contre, les fonds vont nous permettre de couvrir le risque, car on prête à des populations où le risque est important. Ils vont aussi nous permettre de financer les accompagnements gratuits. » Une option permet toutefois de bénéficier d’un taux zéro, avec des frais de dossier à 13 % au lieu de 5 %. L’Adie propose aussi des assurances avec « les franchises et les tarifs qui sont les plus bas du marché », assure-t-il.

« Élargir la vision qu’ont les gens de l’entrepreneuriat »

Autant de services pour lesquels l’Adie a souhaité sensibiliser la population, le 2 juin dernier. « Une quinzaine de personnes » s’étaient présentées environ trois heures après la mise en place du stand, dont « beaucoup de personnes de SQY », selon Cédric Poirrier, soulignant que le stand était aussi là pour « élargir la vision qu’ont les gens de l’entrepreneuriat » : « Dans la tête de beaucoup de gens, devenir entrepreneur, c’est costume bleu et chaussures marron, alors qu’en fait non, le chauffeur VTC est entrepreneur, le marché, c’est que des entrepreneurs ». Et le conseiller Adie d’annoncer  son souhait de reconduire cet événement, qui était une première à SQY. Plus de renseignements sur adie.org.