Les 130 caravanes n’ont pas encore quitté le terrain de rugby
130 caravanes sont venues s’installer sur le terrain de rugby de Voisins-le-Bretonneux, le Champ du Loup, dans la nuit du 31 mai. La mairie a entrepris des procédures judiciaires pour les expulser.
Les caravanes de gens du voyage sont toujours au Champ du Loup à Voisins-le-Bretonneux, sur l’emplacement du futur cimetière. Des procédures ont été engagées par la mairie pour les faire expulser.
Ils sont arrivés dans la nuit du 31 mai. « Ils ont déjoué tous les aménagements que nous avions mis en place pour sécuriser la zone (blocs de béton, pierre, talus », raconte la maire de Voisins-le-Bretonneux, Alexandra Rosetti (UDI) dans une lettre adressée aux habitants de la commune.
Il n’y a pas encore d’aire de grand passage
Au moment des faits, aucune patrouille de police nationale de Guyancourt et Élancourt n’était disponible, toujours selon la lettre. C’est la sûreté urbaine de Versailles qui s’est rendue sur les lieux rapidement avec la police municipale de Voisins-le-Bretonneux.
Mais les gens du voyage étaient trop nombreux et, face aux menaces, aux intimidations, les forces de l’ordre n’auraient pas eu d’autre choix que de les laisser s’installer. Alors, le lendemain, un hélicoptère a survolé la zone pendant une heure et demie. En parallèle, une perquisition avait lieu avec 170 fonctionnaires de police.
En attendant leur départ, la maire de Voisins-le-Bretonneux annonce dans sa lettre la mise en place de bennes à ordures ménagères « afin de limiter les nuisances aux abords du terrain ». Elle souhaite obtenir leur expulsion dans les plus brefs délais, même si, auprès de 78actu, elle reconnaît qu’il faut compter en moyenne trois semaines pour un départ forcé.
En plus, d’autres gens du voyage sont venus s’installer dans la commune. Le 6 juin, une centaine de caravanes ont jeté leur dévolu au parc de la Sourderie. Mais les lieux ne convenaient pas, et la présence de la police ainsi que d’élus a empêché leur installation, ils sont alors allés s’implanter sur l’ancien site de Thalès à Guyancourt.*
Ce n’est pas la première fois que les gens du voyage viennent s’installer dans la commune. Mais les Yvelines ne disposent pas encore d’aire de grand passage pour accueillir de grands groupes de voyageurs comme celui-là. « Les aires de grand passage sont encore plus impopulaires et les EPCI (les établissements publics de coopération intercommunale, Ndlr) traînent les pieds pour en faire, surtout dans les Yvelines, car ils ne sont pas d’accord. […] donc il y a plus d’aires illégales », explique William Acker, expert en gestion des personnes issues de la communauté des gens du voyage.
C’est au préfet de prendre la décision et de créer cette aire
Dans son Facebook live, la maire de Voisins-le-Bretonneux confirme ces propos : « Personne ne veut faire d’aire de grand passage chez lui. Maintenant, il y a des lieux qui ont été prédéfinis, qui ont été repérés. Alors ce n’est pas chez nous, parce que nous, de toute façon, on n’a pas d’endroit. »
C’est en effet au préfet de prendre la décision et de créer cette aire, selon elle. En revanche, « Aucun n’a pris la décision de créer cette aire de grand passage. […] Dans ces communes-là les élus se rebellent se révoltent car c’est beaucoup d’ennui. » D’autant plus qu’Alexandra Rosetti est persuadée que cette création ne résoudra pas « le problème ». Selon elle, il y aurait « beaucoup trop » de groupes qui circulent en Île-de-France.
*Article mis à jour le 8 juin à 15h15 : dans la version initiale de cet article, il était indiqué qu’une centaine de caravanes avaient jeté leur dévolu sur le parc de la Sourderie avec l’accord de la maire. Il s’agit d’une erreur de notre part : la municipalité était opposée à cette installation. « C’est au contraire la présence de la police municipale, de la police nationale, et des élus qui a permis qu’ils repartent », nous précise-t-on dans l’entourage du maire.
