Les tables sont dressées et tout le monde s’active pour les derniers préparatifs avant la réouverture. À l’image du restaurant Les Templiers, à Élancourt, de nombreux restaurants n’ont pas pu rouvrir le 19 mai dernier. Le mercredi 9 juin, qui marquera une nouvelle étape du déconfinement, est donc attendu de pied ferme. À partir de cette date, les restrictions vont de nouveau être allégées. Le couvre-feu va passer de 21 h à 23 h, les terrasses extérieures pourront être à 100 % de la capacité, et les cafés et restaurants vont enfin pouvoir ouvrir en intérieur avec une jauge de 50 % et des tables toujours limitées à six personnes au maximum.

Alors que la majorité des restaurants ont pu rouvrir dès le 19 mai en terrasse, tous n’avaient en effet pas pu en faire de même, faute de terrasse par exemple, comme c’est le cas du restaurant Les Templiers, situé juste à côté de la Commanderie d’Élancourt. « Il y a une histoire de terrasse, et c’est surtout le couvre-feu à 21 h, souligne Stéphane Roux, associé du restaurant élancourtois, rencontré quelques jours avant la réouverture. Ouvrir à mi-temps, c’est compliqué, parce qu’on n’a pas des frais de moitié… »

« Il faut qu’on ouvre »

Comme plusieurs établissements se trouvant dans la même situation, depuis le début du premier confinement, il n’a donc pu ouvrir que du 2 juin au 24 octobre. Même la vente à emporter n’a pas pu être mise en place. « La vente à emporter n’est absolument pas rentable vu la taille de l’établissement et la masse salariale », explique Hugo Roux, le gérant des Templiers. Lui et les deux associés du restaurant confirment qu’il a donc été « très compliqué de tenir », malgré les aides de l’État. « On a du réinjecter des capitaux, sinon ça ne tenait pas », ajoute Hugo Roux, précisant cependant que tous les postes ont pu être conservés.

Dire que les responsables sont impatients de pouvoir rouvrir est donc un euphémisme. « Ce n’est même pas une hâte, c’est un besoin, insiste Christophe Madelenat, associé du restaurant élancourtois. On vit à crédit. Si on ne veut pas finir par imploser, il faut qu’on ouvre. » L’attente est en plus double, puisque les responsables des Templiers ont depuis plus d’un an investi dans le restaurant pour lui offrir un nouveau visage… que les clients n’ont du coup toujours pas pu découvrir.

« Juste avant le confinement, on a décidé d’augmenter le niveau du restaurant, en faisant une cave à vin et en changeant le mobilier, et on a fermé, raconte Christophe Madelenat. Du coup, ça a été encore plus dur à supporter. Ça fait un an qu’on attend. » Mais l’attente va prendre fin le 9 juin avec la réouverture.

« [Le restaurant] est nouveau au niveau de la décoration, mais il y a aussi la qualité de prestation au niveau de la cuisine », indique Stéphane Roux. « On avait une capacité de 200 personnes avant. On a préféré réduire et travailler sur la qualité plutôt que la quantité », ajoute Christophe Madelenat, soulignant que cette baisse de la capacité permet en plus de respecter les contraintes sanitaires imposées aux restaurants.