Attendu depuis au moins deux décennies, le réaménagement du carrefour de la Malmedonne continue de suivre son bonhomme de chemin. Après la concertation menée fin 2019, le conseil communautaire de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) du 27 mai a voté la signature d’une convention avec l’État pour la réalisation des études préa-lables complémentaires liées à ce projet, avant une enquête publique prévue pour début 2022, pour des travaux devant s’achever en 2026.

Pour rappel, le projet de réaménagement du carrefour de la Malmedonne vise à enfouir la nationale 10 sur une longueur de 350 mètres au niveau de la gare de La Verrière, nationale qui serait surplombée d’une route reliant la RD213 à la RD13 et donc Maurepas et Coignières à la gare (voir La Gazette du 26 novembre 2019). L’État est maître d’ouvrage de ces travaux mais l’Agglomération a passé avec lui des conventions pour la réalisation des études préalables.

Quid du financement ?

« Nous avions déjà des études qui ont été faites entre 2016 et 2018, et cette fois-ci, cette convention vise à couvrir de nouvelles études complémentaires à mener jusqu’à la fin de l’enquête publique, qui devrait se situer début 2022 », a expliqué Jean-Baptiste Hamonic (Modem), vice-
président de SQY délégué aux transports et maire de Villepreux, lors du conseil communautaire.

Didier Fischer (DVG), maire de Coignières, qui est l’une des trois communes les plus concernées par le réaménagement du carrefour de la Malmedonne, a rappelé que la concertation publique de fin 2019 « a fait la démonstration de l’utilité réelle de cet équipement ». « Et l’État nous suit, ce qui n’était pas gagné en 2019 », a ajouté l’édile coigniérien. Il s’est justement interrogé sur le financement du projet.

« À l’issue de la concertation publique, on savait que le tour de table n’était pas entièrement bouclé, souligne Didier Fischer, alors que les financements de l’État, du Département et de SQY sont déjà actés. C’est un projet à 25 millions d’euros, on doit être autour de 20 millions aujourd’hui [financés]. 5 millions d’euros étaient attendus de la Région et je crois que vous étiez en négociation sur cette question, donc qu’en est-il aujourd’hui ? […] Parce que ce serait quand même dommage de ne pas boucler ce tour de table et de se retrouver avec un projet qui ne se ferait pas au final. »

« C’est en discussion comme on dit ‘‘favorable’’ », lui a répondu, Jean-Michel Fourgous (LR), président de SQY et maire d’Élancourt. Il a cependant rappelé « qu’il a fallu attendre 20 ans pour obtenir des engagements sérieux sur la Malmedonne » ainsi que sur d’autres projets d’infrastructures dans l’agglomération. « Il y a quand même des dossiers qui auraient dû avancer beaucoup plus tôt que cela et qui sont en train d’être débloqués », insiste Jean-Michel Fourgous. Avant d’ajouter tout en restant « prudent » : « Et notons que malgré cette période extrêmement controversée de crise sanitaire, pour l’instant, on n’a pas d’abandon des engagements de nos partenaires. »