Au Nord de l’Île de loisirs, près du Vélodrome, entre la maison de la pêche et le centre de voile, une zone est devenue zéro déchet depuis le week-end de l’Ascension. Grande d’environ 45 ha, elle a été choisie pour sensibiliser les visiteurs de la base de loisirs à une production moindre de déchets, toujours dans l’optique de mieux préserver l’environnement. « On reçoit, sur une année, entre 700 000 et 1 million de visiteurs. On a donc une affluence en termes de déchets qui n’est pas négligeable », fait observer Marie-Hélène Carabantes, directrice générale des services à l’Île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY).

Cette zone en phase de test est le résultat d’un diagnostic général. Malgré le travail des équipes d’entretien, le public ne serait pas toujours satisfait de la propreté de l’Île de loisirs, selon Marie-Hélène Carabantes. « Des espaces sont difficiles à entretenir », reconnaît-elle. Certaines zones, comme celle-ci, ne sont pas toujours accessibles avec le camion d’entretien. Ce qui obligerait les équipes à aller au cœur de ces espaces pour ramener à la main les conteneurs de 660 litres, afin de les vider.

Des conteneurs ont été placés aux quatre sorties de la zone sans déchet. « On a sorti tout le mobilier pour lui redonner son caractère naturel », explique la directrice générale des services, Marie-Hélène Carabantes.

D’où la décision de rendre cette zone sans déchet pour qu’elle soit « plus propre, plus accueillante », selon elle. D’autant qu’elle serait particulièrement appréciée par les visiteurs, avec sa vue « face à l’étang et ses espaces ombragés ». « La présence de conteneurs [gênait] la perception du site », précise-t-elle.

Plus globalement, ce projet fait partie d’une démarche engagée de la base de loisirs, qui vise à améliorer la gestion des déchets dans l’espace naturel. Et la création de cette zone est une de ses actions. « Il y en aura d’autres », ajoute d’ailleurs Marie-Hélène Carabantes.

Pour ce faire, l’Île de loisirs a sollicité des habitués, notamment des étudiants, « pour comprendre leurs envies ». « Ils nous ont dit qu’il fallait étendre la démarche et qu’elle arrivait même tardivement », rapporte Marie-Hélène Carabantes. Ils ont aussi sollicité des randonneurs, qui les ont confortés dans leur idée de préserver cet îlot de nature.

Par conséquent, des conteneurs ont été placés aux quatre sorties de la zone sans déchet. « On a sorti tout le mobilier pour lui redonner son caractère naturel », explique la directrice générale des services, Marie-Hélène Carabantes. Une communication sur des pancartes et des stickers a également été installée pour informer le visiteur, qui doit notamment vider ses déchets à sa sortie de la zone.

En plus, une brigade environnement et propreté, surtout constituée d’étudiants, se déplace pour nettoyer ce qui a été laissé, et sensibiliser les promeneurs sur les bons gestes. « Pour limiter les déchets, on leur conseille de prendre des gourdes plutôt que des gobelets, d’éviter les emballages jetables, et de prendre des boîtes réutilisables », énumère Marie-Hélène Carabantes. L’objectif étant d’accompagner le changement d’habitudes. « Ça sera progressif », reconnaît-elle.

D’autant plus qu’en septembre, un bilan sera réalisé pour faire le point sur l’efficacité de cette méthode. « Le souhait serait de déployer ce fonctionnement sur le reste du site », annonce la directrice générale des services. Sachant que cette initiative serait une première dans les îles de loisirs d’Île-de-France. « On est précurseur », affirme-t-elle fièrement.

En attendant, la directrice prévoit de mettre en place d’autres actions, toujours dans cette démarche d’amélioration de la gestion des déchets. Elle évoque notamment une action sur le recyclage.