À SQY, on peut aussi prendre le large et naviguer sur les flots. L’Île de loisirs possède en effet une base nautique, et un club de voile, le CVSQ, y est notamment présent. Ce dernier, affilié à la Fédération française de voile, existe depuis 1992 et « est devenu l’un des plus grands clubs français du fait de la qualité et de la localisation de son plan d’eau », assure le club sur son site internet.

Ce club, revendiquant entre 200 et 250 adhérents, compte notamment une flotte de 80 bateaux de différentes catégories : des planches à voile, des dériveurs comme l’Optimist (petit bateau à voile généralement destiné aux enfants débutants), le 420, le Miniji (pour des personnes en situation de handicap), ou encore le 470. C’est bien de ce dernier type de bateau qu’il était question le 7 juin dernier, sur le lac de l’Île de loisirs, puisqu’une journée de découverte de la voile olympique à destination de jeunes y était organisée par l’Association française des 470 (AS 470).

« On fait naviguer des 470, des bateaux qui seront aux JO, et on fait naviguer ces jeunes, on leur explique comment se passent les Jeux, explique Bernard Boime, membre de la commission sportive du CVSQ et président de l’AS 470. Il y a beaucoup de jeunes qui ne connaissent pas l’activité de la voile aux JO, et ça leur permet de voir et de naviguer sur des supports qu’ils verront après à la télé, avec des champions français dessus notamment ». Car le 470 fait partie des catégories de voile au programme olympique depuis les 2es JO de l’ère moderne, en 1900.

Une catégorie à l’honneur donc, à l’occasion de cette journée, organisée pour la 1re fois à SQY. « L’année dernière, on en a fait quatre [ailleurs]. On essaie de tourner, de ne pas revenir où on est déjà venus », explique Bernard Boime, qui faisait partie des encadrants de la vingtaine de jeunes présents sur la journée. « Le matin, on a des jeunes qui viennent en cours de voile à la base nautique. L’après-midi, des jeunes de l’école de sport du CVSQ, qui font de l’Optimist », précise le président de l’AS 470. Ainsi, lui et d’autres membres de l’association vont « leur montrer ce qu’on peut faire : trapèze, spi (une voile avant gonflée comme un parachute, Ndlr), en fonction du niveau qu’ils ont et du vent qu’il y a », détaille-t-il.

Mais de vent, il n’y en avait pas beaucoup ce jour-là. « Mais pour faire de l’initiation, c’est bien, estime Bernard Boime. Après, ça devient sport, c’est quand même pas des catamarans, ce n’est pas stable, il faut bien gérer l’assiette. Le seul problème qu’on a, c’est qu’il y a beaucoup d’algues. »

C’est ainsi sous un soleil radieux et sans trop d’air agité que les participants à la journée ont navigué. Parmi les jeunes rencontrés le matin, Aimeric, 16 ans, lycéen à Palaiseau (Essonne), qui était là dans le cadre de son option EPS. « Ils proposent un stage de voile, et du coup, pendant une semaine, on est à SQY, dans cette base [de loisirs], pour essayer toutes les activités : kayak, planche à voile, et puis là on nous a proposé de faire ça, et j’ai accepté », évoque-t-il. Le jeune homme, qui avait déjà fait un peu d’Optimist avant cette semaine de stage, confie : « C’est un peu drôle, ça fait un peu peur aussi, parce que ça penche beaucoup. […] Mais ça va, j’étais avec quelqu’un de plutôt compétent, il m’a dit son palmarès (Bernard Boime a notamment été de nombreuses fois champion de France en 470, Ndlr), c’était plutôt impressionnant. Donc ça va, j’étais en sécurité. »

Ces jeunes ont donc eu la possibilité de naviguer sur des bateaux prestigieux, qui ont aussi un certain coût. « Neuf, ça vaut presque 20 000 euros, mais on trouve plein de bateaux d’occasion, fait savoir Bernard Boime. Un bateau comme vous voyez là [un 470], d’occasion, ça se trouve entre 5 000 et 8 000 euros. » C’est d’ailleurs ce que fait le CVSQ, achetant essentiellement ses bateaux d’occasion. « Et des bateaux performants, car on peut gagner un championnat de France avec », ajoute le membre de la commission sportive du CVSQ, rapportant aussi quelques-uns des nombreux résultats probants obtenus par les régatiers du club : « On a un champion de France en 505, un bateau un peu comme [le 470], mais un peu plus gros. Nous, on vient de gagner le championnat de France de 470, on a des jeunes qui sont sélectionnés aux championnats du monde en Optimist. »

Et pour les néophytes qui veulent juste découvrir la navigation, le club propose des abonnements annuels ou à la journée, de la location de matériel, et dispose d’une école de voile. Détails sur cvsq.fr et saint-quentin-en-yvelines.iledeloisirs.fr.