« À quel moment des étudiants ont le droit de faire de la restauration comme les professionnels, alors qu’eux-mêmes n’ont pas le droit ?», se scandalise Deana, une étudiante en deuxième année en BTS management dans l’hôtellerie et la restauration à l’école hôtelière de Saint-Quentin-en-Yvelinesà Guyancourt. Une partie des étudiants des lycées de l’hôtellerie et de la restauration d’Île-de-France dénoncent dans un communiqué de presse de l’Union des étudiants des Yvelines, leurs conditions d’examen pour valider leur BTS.

Cette semaine, ces étudiants passent des épreuves qui les mettent en condition, comme dans un vrai restaurant, avec quelques modifications garantissant à priori les conditions sanitaires. Ce que les étudiants remettent en cause. Ainsi, en cuisine, ils peuvent être 15 au lieu de 19 maximum. « Et on aura le droit d’enlever nos masques », nous affirme avec incompréhension l’étudiante, la semaine avant de commencer les examens. En salle pour le service, les candidats ont chacun quatre « convives », et non plus des clients, à servir. Encore une fois, les étudiants ne comprennent pas la différence entre les deux. Et concernant les épreuves pour l’option hébergement, « leur salle est petite, il n’y a pas de possibilité d’aération », constate Deana.

Enfin, si un cas positif est déclaré lors des examens, l’ensemble de la salle, d’examen devrait être isolé pendant dix jours, « pouvant entraîner l’incapacité de passer les épreuves suivantes », explique le communiqué. Alors, en guise de rattrapage, deux épreuves orales peuvent être passées, mais chaque épreuve non passée se verra octroyer un 0, selon l’étudiante et le communiqué de presse.

« On peut rattraper deux matières, dont une qu’on ne choisit pas. Mais ça ne permet pas de rattraper un zéro », en déduit-elle. Sachant que 14 % de sa classe n’auraient pas pu passer l’examen le lundi en raison de leur positivité au virus. Ainsi, les étudiants proposent de passer au contrôle continu pour valider leur BTS. Une solution qui serait plus équitable selon Deana. « On n’a pas tous fini le programme et on risque de tomber sur un sujet qu’on ne maîtrise pas. Ma classe n’a pas fini le programme dans certaines matières en première année », témoigne-t-elle.

En effet, les étudiants des différents lycées de l’hôtellerie et de la restauration n’ont pas tous suivi leurs cours de la même manière. Certains étaient en cours hybride, en présentiel ou à distance, selon Deana. « Sur deux ans, on a dû faire 6 mois de présentiel », lance-t-elle en référence à son établissement. Et tous n’ont pas pu faire leur stage pratique de quatre mois en entreprise. Alors le contrôle continu pourrait garantir plus d’équité entre les différents établissements. Mais, pour le moment, les étudiants de Guyancourt n’ont pas eu de retour de leur établissement.