Son geste héroïque a été reconnu par la ville le jour de son 18e anniversaire. Le 30 avril, Anaïs, élève du lycée Jean Vilar, a reçu la médaille de la ville pour avoir sauvé son professeur de l’étouffement en lui prodiguant la manœuvre de Heimlich. L’histoire remonte au 31 mars dernier, et avait été révélée par 78actu avant d’être reprise par des médias nationaux.

« C’est incroyable ce qu’elle a fait »

Ce 31 mars, au lycée plaisirois, Benoît Meurisse, professeur de management au lycée Jean Vilar, profite d’une pause entre deux cours avec la classe de terminale STMG 2 pour manger un petit gâteau. « Je commence à tousser, j’avais avalé de travers, se souvient l’enseignant, un mois après. J’ai bu de l’eau, et en fait, ça a été pire : il n’y avait plus d’air qui rentrait dans mes poumons. »

C’est là que son élève, Anaïs, réagit immédiatement. « On se regarde tous, et je me dis qu’il faut faire la manœuvre de Heimlich, raconte l’élève de terminale, qui a alors pratiqué ce geste de premier secours appris en 3e, consistant à appliquer une compression abdominale pour expulser un corps étranger des voies respiratoires. C’est quelque chose qu’on n’oublie pas parce que ça peut sauver une vie. »

« J’ai régurgité l’eau et le gâteau, et j’ai retrouvé ma respiration », complète Benoît Meurisse. Suite à ça, le professeur met fin à sa journée de cours, et c’est après coup qu’il réalise véritablement ce qu’il s’est passé. « C’est incroyable ce qu’elle a fait, souligne-t-il, ne cachant pas son « éternelle reconnaissance » pour son élève. C’est à travers un geste tout simple qu’elle m’a sauvé la vie. Elle a eu la présence d’esprit, le sang froid et la force d’esprit d’intervenir, c’est extraordinaire. » Il va d’ailleurs passer la formation pour apprendre le geste qui l’a sauvé et estime qu’il est « important qu’un maximum de gens soient formés ».

« La ville de Plaisir est très fière »

Lors de la remise de la médaille de la ville, le 30 avril, Anaïs était entourée de sa famille, son professeur, le proviseur du lycée et de plusieurs élus. « Je suis contente mais, pour moi, c’était un geste logique », estime humblement la lycéenne. Son acte a en tout cas été salué par la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR). « Je suis très émue […]. Avec les élus, on avait envie de marquer le coup et de vous dire que la ville de Plaisir est très fière de vous avoir ici comme élève et comme habitante », souligne la maire.