Niché dans la vallée de la Mérantaise, en frontière de Châteaufort, se trouve un terrain en partie entouré de murs et uniquement occupé par quelques chevaux qui le pâturent, après avoir accueilli il y a de nombreuses années un camping. Ce site de 12 500 m², appelé le Clos aux roses, va être totalement rendu à la nature grâce à une renaturation. Le conseil municipal de Magny-les-Hameaux du 29 mars a en effet voté une demande de subvention auprès de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Stopper la prolifération de la Renouée du Japon
Comme le rappelle Laurence Renard (SE), adjointe magnycoise à la politique de territoire durable, le Parc naturel régional (PNR) de la Haute Vallée de Chevreuse avait par le passé émis des conseils « pour renaturer le site, et la commune avait déjà supprimé un mur pour avoir une perspective sur la vallée, et détruit quelques édicules bâtis ». La Ville souhaite désormais aller jusqu’au bout des préconisations du PNR.
Le nouveau projet se décompose en plusieurs actions. La première est de « supprimer les autres murs pour restaurer la continuité écologique », précise Laurence Renard. La deuxième est de « retravailler le sol pour retrouver le sol naturel du site, puisque, comme c’était un camping, il y avait des sols en remblais », poursuit-elle. Et « d’en profiter, parce qu’il y a une plante invasive qui s’y est développée sur environ 1 000 m², la Renouée du Japon, pour tenter de l’éradiquer » : « Et ça, ça demande des opérations lourdes puisqu’il faut enlever la terre sur à peu près 2 mètres de profondeur, pour supprimer tout le système racinaire », indique l’élue.
Un point d’eau existant va également être transformé en une mare, plus intéressante pour la biodiversité. Des clôtures agricoles vont être installées autour du site pour poursuivre l’écopaturage et « maintenir un entretien du site le plus doux possible », souligne Laurence Renard, qui précise que, comme le Clos aux roses fait partie du site classé de la vallée de la Mérantaise, la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (Dreal) a été concertée et « est favorable à ce projet ».
Ce dernier devrait donc permettre de « retrouver un espace naturel et d’ouvrir le site sur l’ensemble de la vallée » avait résumé l’adjointe magnycoise en conseil municipal. Le site restera donc à la nature et donc inaccessible aux promeneurs. Les travaux sont actuellement prévus pour l’hiver prochain. Le coût du projet n’est pas encore connu car les chiffrages sont encore en cours, en particulier pour la Renouée du Japon. Mais la subvention de l’OFB peut aller jusqu’à 85 % du financement.