Les rues des sept hameaux de Magny-les-Hameaux ne seront bientôt plus éclairées la nuit. Après un test effectué voie Jean Moulin, une extinction de l’éclairage public, lequel est géré par Saint-Quentin-en-Yvelines, sera expérimentée dans les hameaux de Buloyer, Romainville, Brouessy, le Village, le Bois des Roches, Villeneuve et Gomberville, ainsi qu’à Port-Royal des Champs.

Elle commencera dès ce mois de septembre et sera en vigueur de 23 h à 6 h en semaine, et de 1 h à 6 h les vendredis et samedis soir. « La date n’est pas encore déterminée car on doit passer un arrêté », précise Laurence Renard (SE), adjointe magnycoise à la politique de territoire durable. « La majorité des voies concernées sont communales, rapporte-t-elle. Mais par exemple, à Romainville, [la rue] Lemaistre et la route de Milon sont intercommunales. »

« Dans l’ancien mandat, il y avait des groupes de travail qui réunissaient les habitants par quartier, rappelle l’élue. Il est ressorti qu’il y avait une demande des habitants de revoir l’éclairage public pour avoir des périodes d’extinction. […] Du coup, comme les habitants des hameaux s’étaient montrés majoritairement volontaires, on s’est dit que c’était l’occasion de prendre cette décision. Le territoire de Magny-les-Hameaux est en grande partie rural, avec des milieux naturels, donc l’enjeu est de préserver la faune sauvage nocturne. » Elle ajoute que ces extinctions pourront aussi générer des économies d’énergie. « L’économie d’énergie calculée sur les zones concernées est d’environ 30 %, ce qui représente une baisse financière de 20% sur la facture », assure-t-elle.

Laurence Renard avance aussi que Magny-les-Hameaux, en tant que ville du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse (PNR), se devait d’agir sur cette question, car « la majorité des communes [du PNR] sont passées en extinction d’éclairage, on était une des dernières à s’engager ». Autre point important, le bien-être des riverains, selon l’élue, qui évoque « l’absence de pollution pour bien dormir » et la perspective de « retrouver un ciel étoilé plutôt qu’un ciel nuancé d’orange et de jaune ».

Mais une telle mesure ne comporte-t-elle pas quelques risques sur le plan sécuritaire ? Laurence Renard se veut rassurante : « Les hameaux ne sont pas sur des axes de circulation importants, car la départementale qui traverse ce plateau et dessert les hameaux est vraiment distincte des hameaux. On est sur beaucoup de situations en impasse ou qui ne sont des voies de desserte que des hameaux. »

Elle ajoute que « les abribus resteront éclairés » et se dit ouverte à « des retours d’expérience pour réajuster s’il y a des soucis d’usage à certains endroits », reconnaissant qu’il y a eu « quatre retours d’inquiétudes » minoritaires d’habitants. Ces derniers réclamaient, « pour certains […] d’être plutôt sur un abaissement ou d’un éclairage très ponctuel » et d’autres avaient des préoccupations « sur la sécurité des maisons, alors qu’on sait que les vols ou les cambriolages se passent plutôt en journée », détaille l’adjointe.

Si ces extinctions s’avéraient fructueuses, la municipalité pourrait bien étendre la mesure. « Certains habitants du centre-bourg avaient manifesté un intérêt pour des petites rues résidentielles, affirme Laurence Renard. Comme, là, c’est plus complexe, on a annoncé qu’on ferait, suite à cette expérience dans les hameaux, des groupes de travail par quartier pour voir rue par rue ce que l’on pourrait éteindre ou pas. » Mais « l’idée est bien d’éteindre l’ensemble de la ville tout en gardant un certain niveau d’éclairement pour les rues les plus traversantes ou les plus vivantes », avoue l’élue.