L’Île de loisirs va pouvoir restaurer ses postes d’observation des oiseaux
Le projet de rénovation de la réserve naturelle de l’Île de loisirs de SQY a été retenu pour la première phase de financement de France relance. Il s’agira de rénover l’observation ornithologique.
Rénover l’observation des oiseaux au sein de la réserve naturelle de l’étang de l’Île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), pour s’adapter aux différents publics. C’est le projet de la base de plein air située à Trappes et Montigny-le-Bretonneux. Cette initiative a été retenue, le 2 avril, pour recevoir le financement de France relance, dans le cadre de son appel à projet sur la restauration des écosystèmes et la valorisation des aires protégées. « Nous soutenons la restauration des écosystèmes et l’éducation à l’environnement, d’où notre intérêt à accueillir le public dans de bonnes conditions et sans détruire la biodiversité », justifie Joanne Anglade-Garnier, conservatrice de la réserve naturelle de SQY.
L’État va donc financer 80 % des dépenses de la réserve qui prévoit de rénover son grand observatoire et ses palissades d’observation ornithologique. Au total, le projet va coûter 78 000 euros et ils ont trois ans pour le faire. « Le fait de faire plus grand et mieux, c’est important. La réserve n’est pas toute récente par rapport aux autres en Île-de-France. On est un peu en décalage dans l’offre. Il faut qu’on se mette à niveau », atteste la conservatrice, également botaniste.
L’Île de loisirs va donc reconstruire une partie de l’observatoire des oiseaux. « On va refaire le toit, car il y a une fuite. On n’a pas de vrai plancher, donc on va en faire un, pour que ça soit aussi plus accessible aux personnes en situation de handicap, car ce n’est pas pratique pour le moment », détaille Joanne Anglade-Garnier.
« Ce projet prépare à la nouvelle réserve »
Les ouvertures et les assises pour observer les oiseaux seront également retravaillées. « Elles ne sont pas assez larges et hautes pour la diversité du public », poursuit-elle. En 2019, une enquête publique avait justement été réalisée pour rendre compte du confort d’observation, et les réponses n’étaient pas contre une amélioration, rapporte la botaniste.
Les palissades vont aussi se refaire une beauté. Celles d’origine étant « vétustes », des nouvelles vont être installées avec des ouvertures pour tous « les gabarits », selon Joanne Anglade-Garnier. Sachant que le sentier d’observation avec ses palissades, qui permettent de canaliser le public, datent de 2000. « Avec la multiplication des groupes professionnels d’entreprises, elles ne sont plus adaptées », observe la conservatrice.
Une caméra à l’observatoire pour voir les oiseaux depuis chez soi
La Banque populaire Val de France va aider l’Île de loisirs à financer l’installation d’une caméra au niveau du grand observatoire ornithologique. Le public pourra désormais observer les oiseaux de la réserve, en semi-direct, depuis chez lui sur le site de l’île de loisirs. « C’est un projet qu’on a en tête depuis quatre, cinq ans mais on n’a jamais eu le financement. Ce n’était pas prioritaire, raconte Joanne Anglade-Garnier, conservatrice de la réserve naturelle de SQY. Mais là, avec la pandémie, c’est justifié. » Le projet devrait voir le jour à la fin de l’année.
L’objectif de ces rénovations est donc de faciliter la contemplation des oiseaux qui font aujourd’hui la fierté de la réserve de SQY. « On donne à voir la richesse ornithologique. C’est facile de voir des oiseaux rares ici. C’est une grande chance, souligne Joanne Anglade-Garnier. Depuis la création de la réserve, il y a 35 ans, nous avons observé 270 espèces d’oiseaux différentes sur la réserve. »
Ce projet de valorisation semble donc avoir toute son importance, quand on sait que la réserve est amenée à recevoir un public plus large et plus nombreux. « On est passés de groupes de 15 personnes à 30 », démontre la botaniste. De plus, la publication au Journal officiel, le 8 avril, actant la création de la réserve naturelle nationale des étangs et rigoles d’Yveline, dont la réserve de l’étang de l’Île de loisirs fait partie, va attirer un nouveau public.
« Ce projet prépare à la nouvelle réserve », anticipe la conservatrice. Sachant qu’ils vont passer d’une réserve de 91 ha à 310 ha, et de un étang à huit. « On a un nouveau public qui va venir, souligne-t-elle. Alors autant que ça soit pour une bonne balade. »
Création officielle de la réserve naturelle nationale des étangs et rigoles d’Yveline
La création de la réserve naturelle nationale des étangs et rigoles d’Yveline a été publiée au Journal officiel le 8 avril. Grande de 310 ha, elle englobe notamment la réserve naturelle nationale de l’étang de l’Île de loisirs, l’étang des Noës et l’aqueduc de La Verrière. Elle s’étend également sur plusieurs autres communes des Yvelines : Le Mesnil-Saint-Denis, Le Perray-en-Yvelines, Les Essarts-le-Roi, Vieille-Église-en-Yvelines, Les Bréviaires et Auffargis.
Ce nouveau classement en réserve naturelle nationale se justifie « par la présence d’habitats terrestres et aquatiques typiques des milieux liés à la présence d’eau et par une faune particulièrement riche et diversifiée », justifie le décret du Journal officiel. Ainsi, pour les protéger, les étangs et les rigoles sont préservés.
Ce système hydraulique servait autrefois à alimenter les eaux du château de Versailles. Aujourd’hui, il est encore une unité hydraulique qui fait l’objet d’une réglementation particulière, pour pérenniser l’alimentation en eau et sa qualité. Suite au décret, rien ne devrait véritablement changer pour les Saint-Quentinois et les étangs et rigoles, si ce n’est que les règles d’usage vont être inscrites et formalisées, sachant que ce territoire est déjà préservé.
