Les acteurs locaux mettent leurs forces en commun en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes. Le 8 avril, trois entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines – la SEVESC, EAV et Watelet TP ont lancé leur Job academy. Ce dispositif, créé par la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE Yvelines), permet à 12 salariés des trois sociétés de parrainer chacun un jeune Saint-Quentinois en recherche d’emploi, en partenariat avec la mission locale SQYway 16/25 et l’Agglomération.

Pendant quatre mois, chaque jeune va participer à des formations et des ateliers en groupe, des simulations d’entretiens par exemple, et surtout bénéficier du soutien continu de son parrain. FACE Yvelines est chargée de l’organisation du dispositif ainsi que de mettre en relation les entreprises et les bénéficiaires. Les 12 duos filleul/parrain se sont justement rencontrés en visioconférence le 8 avril. Ils se retrouveront ensuite en tête-à-tête tous les 15 jours.

Autant d’échanges qui vont permettre au parrain d’aider son filleul dans son projet, la rédaction de son CV et de lui faire profiter d’un réseau professionnel pour faciliter les liens avec les recruteurs. « C’est plus facile pour nous, qui connaissons bien le monde de l’entreprise, de les aider à ouvrir ces portes, explique Philippe Grand, directeur général de la SEVESC et lui-même parrain. Mais on est là en appui et en accompagnement : il est important que ce soit le jeune qui arrive à trouver son emploi, qu’il soit fier d’avoir réussi. »

Il s’agit de la première Job academy prise en main par la SEVESC, entreprise du service de l’eau et de l’assainissement (filiale du groupe SUEZ) basée à Trappes. « Notre activité est ancrée sur le territoire, c’est important pour nous d’accompagner les acteurs qui s’impliquent en faveur de l’inclusion, souligne Philippe Grand. Nous sommes heureux d’aider des jeunes à trouver ou retrouver un emploi. »

C’est dans cet objectif que la SEVESC s’est associée avec deux entreprises partenaires du territoire, EAV et Watelet TP, dont des salariés parrainent également des jeunes. Un engagement logique pour Florent Vedel, directeur général d’EAV. « On part du principe que la première valeur de l’entreprise est le service qu’on fournit à nos clients, insiste-t-il, également parrain. Cette notion de service, chez nous, c’est la clef pour évoluer et avancer. » Aussi, la société ECONOCOM a offert une dizaine d’ordinateurs à FACE Yvelines, pour les jeunes qui n’en ont pas.

Un travail commun pour l’inclusion symbolisé par le nom de cette promotion de la Job academy : SEW jobing. SEW réuni les initiales de la SEVESC, EAV et Watelet TP. C’est également la première partie de « sewerage », qui signifie « assainissement » en anglais, le secteur d’activité qui lie les trois entreprises. Enfin, « sew » se traduit par « coudre », en référence à ce lien de solidarité des acteurs locaux en faveur de l’insertion.

Lien qui permet à la Job academy d’être un dispositif qui fonctionne « Dans ces opérations, on a un taux de succès de l’ordre de 70 %, rappelle Jacques-Lucien Petit, président de FACE Yvelines. Ce qui fait ce succès, c’est que ce sont des salariés, qui ont un emploi, qui vont coacher des jeunes qui n’en ont pas. Coacher quelqu’un, ça veut dire l’écouter avec bienveillance et l’aider, et donc lui donner envie de retrouver un emploi. Et ils retrouvent. »

Cette réussite est rendue possible grâce à l’implication de ces nombreux acteurs locaux : entreprises, FACE Yvelines, ainsi que Saint-Quentin-en-Yvelines et la mission locale où sont accompagnés la plupart des filleuls. « La question pour nous, mission locale, est de faire en sorte que tous ces organismes soient reliés les uns aux autres. Aujourd’hui, c’est la concrétisation de ce qu’on est capable de faire quand on s’unit », apprécie Mustapha Larbaoui, président de SQYway 16/25.

Une initiative également saluée par Nicolas Dainville, vice-président de SQY à l’emploi et maire de La Verrière, qui a accueilli le lancement de la Job academy : « Pour s’en sortir sur le front de l’emploi, il faut qu’on soit unis, et cet événement est la preuve que quand on est soudés, ça marche. »