Le président du conseil départemental, Pierre Bédier (LR), s’est rendu au Bois de l’étang le 7 avril dernier. S’il venait en partie à la rencontre des commerces qui ont bénéficié de l’aide financière du Département, la rénovation du quartier a été au cœur des discussions. En compagnie des conseillers départementaux du canton – Nicolas Dainville (LR), maire de La Verrière, et Anne Capiaux (LR) -, il a en effet échangé avec des habitants, des commerçants et des acteurs associatifs, tous concernés par le programme de rénovation urbaine en projet pour le Bois de l’étang.
Dès son arrivée dans le quartier, Pierre Bédier a brièvement échangé avec les présidents de l’Amicale et du Collectif des locataires du Bois de l’étang, tous deux opposés à la démolition prévue de trois des dix bâtiments du quartier, nécessaire pour obtenir les financements de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). « On a découvert ce projet en janvier. On est partis faire du porte-à-porte avec les locataires : 100 % des locataires n’ont pas été concertés, insiste le président du collectif des locataires. Nous, ce qu’on demande, c’est une concertation. »
« Vous avez raison, il faut concerter quand on peut, lui a répondu Pierre Bédier, soulignant comprendre leur inquiétude. Mais en matière de démolition, n’ayez pas de doutes : […] j’en ai fait à Mantes, aux Mureaux, partout où il fallait en faire, et je peux vous garantir qu’après les habitants sont contents. On ne prendrait pas cette responsabilité si on n’était pas sûrs de nous, soyez en assurés. » Il a ensuite invité les représentants du Collectif et de l’Amicale des locataires à les recevoir prochainement.
Ces derniers lui ont en retour remis une lettre, dans laquelle ils précisent notamment leur intention de déposer des recours en justice contre le projet de rénovation urbaine une fois qu’il sera déposé. En parallèle de la concertation de la ville, les deux associations de locataires organisent en tout cas leur propre « concertation citoyenne », maquettes 3D à l’appui, et ont déjà pu échanger avec une cinquantaine de locataires au total : « On demande aux habitants de donner leur avis sur le projet du maire. »
« Il faut que les choses se fassent »
Plus tard dans sa visite, le président du conseil départemental a ensuite échangé avec un groupe d’habitants quant à eux favorables à la rénovation avec démolition. « On adhère totalement au projet, insiste l’un d’eux. On habite là depuis longtemps et on a envie de changement, comme dans les autres villes autour. » À l’issue de sa venue, Pierre Bédier a en tout cas défendu le projet de la majorité municipale, qui bénéficiera de l’appui financier du Département. « On a rencontré une association qui est favorable au changement, une association qui est plutôt opposée, mais il faut que les choses se fassent, et se fassent dans l’intérêt des habitants, tranche-t-il face à la presse, estimant que sans cela, « le quartier va se dégrader ». La restructuration urbaine va nécessiter de démolir des bâtiments qui empêchent un quartier de respirer. Elle fait partie de ce qu’on sait faire aujourd’hui en matière de renouvellement urbain, et on voit bien que ça marche dans toutes les villes, donc ça marchera à La Verrière. »
Dans ce dossier, la prochaine étape sera en tout cas le dépôt du dossier de la Ville auprès de l’Anru courant mai. Aussi, Nicolas Dainville souligne que « la concertation va continuer et s’intensifier », car, en dehors des démolitions, « il y a tout le reste à décider ensemble », insiste-t-il.