C’était l’un des temps forts du conseil municipal du 29 mars dernier à Villepreux. Le premier budget du mandat en année pleine de l’équipe municipale a été voté, à 29 voix pour, trois contre et une abstention. « On arrive à présenter un budget en investissements assez conséquent, qui nous permet à la fois de boucler le financement de projets qui étaient engagés, notamment l’école (Thomas Pesquet, pour laquelle il reste un peu plus de 2 millions d’euros à financer, Ndlr), la cuisine centrale (900 000 euros encore à débourser, Ndlr), mais aussi de porter de nouveaux projets, donc ça nous fait un montant d’investissements pour 2021 de 8,9 millions d’euros », se félicite le maire Jean-Baptiste Hamonic (Modem), lors d’une conférence de presse sur le budget.

Et ce, en dépit du contexte économique difficile. « Si on prend la baisse des dotations de l’État, la péréquation, les pertes de recettes liées à crise sanitaire, et si on rajoute par-dessus ça les pénalités financières qu’on se prend car on est en retard sur [la loi] SRU, entre 2020 et 2021, c’est 600 000 euros de pertes pour la Ville », souligne l’édile.

Parmi les principaux investissements, le maire mentionne en premier lieu la transformation de l’école Jacques Gillet en maison des arts et de la musique, dont la phase d’étude doit s’effectuer en 2021, pour un montant de 175 000 euros (dont 50 000 de subvention régionale), alors que le coût global s’élève à un peu plus de 2 millions d’euros. Autre projet important : la réhabilitation des vestiaires du stade de football, pour laquelle les études sont chiffrées à 25 000 euros. D’autres dépenses sur les équipements sportifs sont prévues, comme des peintures sur les courts de tennis et la rénovation de la piscine, pour 183 000 euros, qui contraindra à maintenir cette dernière fermée l’été prochain.

Autres nouveaux investissements de l’année, les travaux dans les écoles et les structures de petite enfance, le repositionnement d’un Ram pour lequel « on a prévu le budget pour adapter des locaux », pour 35 000 euros, selon le maire, un audit du patrimoine bâti de la Ville pour 100 000 euros, ou encore un plan vélo communal pour 100 000 euros, dont 10 000 euros de subventions de la Région. Ce dernier doit commencer dès 2021 et s’étaler sur plusieurs années.

Soutien aux associations et commerçants

Les dépenses de fonctionnement sont, elles, « maîtrisées et s’adaptent à l’évolution récente de la ville, démographique et avec plus de structures, un nouveau quartier, une nouvelle école, un nouveau gymnase », affirme Jean-Baptiste Hamonic. Le tout « sans augmenter la fiscalité locale », assure-t-il. « C’était un engagement et on s’y tiendra coûte que coûte, martèle l’élu. Il n’y a aucune hausse d’impôts communaux sur l’année 2021 mais c’était déjà le cas en 2020. C’est une trajectoire qu’on entend suivre sur la durée du mandat. » Interrogé sur la possibilité d’une baisse, il concède en revanche que ce n’est pas envisageable. « Par rapport à ce qu’on est en train de vivre et ce qu’on va vivre dans les prochaines années, c’est très compliqué, ou c’est forcément au détriment d’autre chose », argue-t-il.

Concernant les frais de fonctionnement, Jean-Baptiste Hamonic avance la difficulté de trouver un équilibre entre des dépenses « au poste près, à l’équivalent temps plein près, et à l’euro près » et la nécessité de « préserver la qualité de service ». Et notamment en poursuivant le soutien aux commerçants et associations. « On a une évolution très marginale, mais qui augmente quand même, de la politique de subvention aux associations », détaille-t-il, évoquant un montant d’ « un peu plus de 170 000 euros » comprenant notamment un « fonds de soutien exceptionnel d’urgence à destination de la vie associative, mais également à destination de nos commerçants ».

Le maire annonce aussi le maintien à son niveau de 2020 de la subvention au CCAS, à savoir 100 000 euros, la mise en place depuis samedi dernier de permanences rémunérées par la Ville d’une psychologue pour accompagner les Villepreusiens, et des dépenses pour la police municipale. Ces dernières concernent le remplacement d’un véhicule – accompagnées d’une demande de subvention régionale-, le renouvellement des gilets pare-balle, l’achat d’une caméra-piéton, et le recrutement d’un sixième agent, dont l’arrivée est espérée dans les prochaines semaines.

Jean-Baptiste Hamonic fait aussi savoir que l’encours de la dette villepreusienne a diminué « d’un peu plus de 500 000 euros cette année, ce qui nous laisse un encours de la dette à à peu près 3 millions d’euros, ce qui est très acceptable ». Et de conclure : « On est sur une très bonne situation financière qui nous permet d’avoir une stabilité et une indépendance, mais il faut rester vigilants. »

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