Le confinement « sans enfermer » – pour reprendre les termes de Jean Castex – annoncé jeudi dernier par le gouvernement dans 16 départements dont les Yvelines, permet donc aux Français de sortir de chez eux, dans un rayon de 10 km autour de leur domicile. De quoi presque faire la part belle à la pratique sportive en extérieur. Cette dernière reste néanmoins fortement restreinte, ce qui était d’ailleurs déjà le cas avant le nouveau tour de vis gouvernemental.

Tout d’abord, seuls les publics dits prioritaires – sportifs professionnels, de haut niveau et/ou inscrits dans le Projet de performance fédéral, personnes en formation universitaire ou professionnelle, scolaires, personnes détenant une prescription médicale d’Activité physique adaptée et personnes en situation de handicap reconnu par la MDPH, ainsi que l’encadrement nécessaire à leur pratique -« conservent l’accès à l’ensemble des équipements sportifs (plein air et couverts) », rappelle le ministère chargé des sports sur son site internet.

« Toutefois, […], seuls les sportifs professionnels, les sportifs de haut niveau, les publics en formation professionnelle, ainsi que l’encadrement nécessaire à leur pratique, seront autorisés à déroger au couvre-feu désormais fixé de 19 h à 6 h dans le cadre de leurs déplacements pour accéder aux équipements sportifs, se rendre ou traverser l’un des 16 départements (avec attestation obligatoire) », ajoute le site internet ministériel.

Reprise des cours d’EPS

Ainsi, si les compétitions professionnelles peuvent se poursuivre, les tournois amateurs sont eux à l’arrêt depuis octobre. Notamment dans les sports collectifs. Le rugby a par exemple déjà annoncé une saison blanche pour ses championnats amateurs (lire notre édition du 2 mars dernier). Le basketball a fait de même. Pour les sports dont les fédérations ne se sont pas encore prononcées, difficile d’imaginer comment la saison pourrait reprendre.

Pour les adultes ne rentrant pas dans les critères des publics prioritaires, les possibilités de pratique d’activité physique sont limitées. Le sport est préconisé en plein air, où les risques de contamination au Covid-19 sont moins forts, et en individuel. Par exemple, il est possible de faire son footing ou du vélo, dans un rayon de 10 km autour de chez soi, mais sans limite de temps, contrairement aux précédents confinements.

« La pratique sportive individuelle reste possible dans l’espace public comme dans les équipements sportifs de plein air sans limitation de durée, résume le ministère. Elle est toutefois limitée à un rayon de 10 km autour du domicile. […] La pratique encadrée par un club ou une association reste également possible dans le respect du couvre-feu. Elle est limitée à six personnes (éducateur compris) sur la voie publique. En revanche, si l’activité est encadrée, pas de limitation du nombre d’adultes dans les équipements sportifs de plein air. »

Des équipements sportifs de plein air, comme les parcours de golf ou les courts de tennis, qui sont donc ouverts au public. En revanche, pas d’accès aux salles de sport, gymnases ou piscines pour les publics non prioritaires. Et parmi ces fameux publics prioritaires, figurent donc les scolaires. Suspendus depuis deux mois, les cours d’EPS en primaire, au collège et au lycée « peuvent donc reprendre normalement en intérieur comme en extérieur dans le respect des protocoles applicables », annonce le ministère. Les associations sportives périscolaires peuvent elles aussi poursuivre leurs activités, mais les rencontres inter-établissements restent suspendues.

Enfin, les coachs à domicile peuvent continuer leur activité en respectant le couvre-feu, alors que les éducateurs sportifs peuvent y déroger uniquement s’ils s’occupent de sportifs professionnels et de haut niveau.

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