Dans un communiqué de la préfecture des Yvelines, paru le 26 février, le préfet a interdit, par arrêté préfectoral, la cession, l’utilisation et le transport d’artifices de divertissement par des particuliers, jusqu’au 15 mars à 8 heures. Cette décision fait suite à une « recrudescence des violences urbaines sur le département des Yvelines (dont Saint-Quentin-en-Yvelines, Ndlr), où les forces de l’ordre et de secours ont été prises à partie à plusieurs reprises », indique le communiqué de presse. Sachant que la plupart du temps, ces dernières sont visées par ces feux d’artifice.

C’était encore le cas la semaine dernière dans plusieurs communes de Saint-Quentin-en-Yvelines. Dès le lundi 22 février, à La Verrière, aux abords de la résidence du Bois de l’étang, après le couvre-feu, les effectifs ont essuyé plusieurs tirs de feux d’artifice. Ils ont alors répliqué en utilisant notamment leur lanceur de balles de défense. Aucun blessé n’a été enregistré.

Le lendemain, à Plaisir, lors d’une visite des parties communes d’un immeuble, la police a été prise à partie par le même type de tir. Puis le 24 février, les violences urbaines se sont poursuivies à Maurepas. Alors qu’ils patrouillaient, les effectifs ont été la cible de tirs de feux d’artifice, d’une seule personne a priori.

À l’aide d’un tir de LBD

Quelques heures plus tard, c’est à La Verrière qu’ils sont visés. Lors d’une intervention, les forces de l’ordre ont fait l’objet de tirs de feux d’artifice venant d’une vingtaine de personnes. À l’aide d’un tir de LBD, elles ont dispersé la foule. Il n’y a pas eu de blessés ni de voitures dégradées. Puis le 25 février, des scènes similaires ont eu lieu à Trappes et à La Verrière à seulement une heure d’intervalle, entre 19 h 30 et 20 h 30.

Les violences urbaines ont continué le week-end à Trappes et à Coignières. À chaque fois, c’est à la suite d’un contrôle ou d’une sécurisation des lieux que la police est victime de jets de projectiles.

Alors comment expliquer ces violences ? Elles seraient dues aux vacances scolaires, selon une source policière et au retour du beau temps. Aucune autre explication n’est avancée, car les forces de l’ordre ne sauraient pas. « On n’en avait pas eu depuis le début de l’année », indique-t-elle.

« On n’en avait pas eu depuis le début de l’année »

De plus, ces situations seraient à nuancer, pointe cette même source. « Souvent, en pleine sécurisation d’un quartier sensible, il arrive que des jets de projectiles leur soient destinés et qu’ils doivent intervenir », tempère-t-elle, en minimisant les violences.

Cette situation pourrait tout de même s’intensifier. Selon l’arrêté préfectoral, « des contrôles de sécurisation seront accentués dans les quartiers sensibles, notamment par des visites de parties communes dans les immeubles », indique le communiqué de presse, afin de prévenir l’utilisation des artifices. L’arrêté préfectoral pourrait même se poursuivre si les violences perdurent.

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