Le Vélodrome national de SQY, lieu phare du cyclisme français et siège de la Fédération française de cyclisme, et qui a notamment été le théâtre des plus grandes compétitions de cyclisme sur piste et deviendra un site olympique en 2024, va-t-il bientôt accueillir des tournois d’e-sport ? C’est en tout cas l’un des projets de l’équipement situé à Montigny-le-Bretonneux, et qui souhaite en septembre prochain « inaugurer un nouveau département autour des activités e-sport », annonce Bruce Goldsztejn,
responsable marketing et communication du Vélodrome.

Ce projet s’inscrit notamment dans le cadre d’un dispositif global de mutations liées au digital (voir encadré) pour le Vélodrome. « On développe des nouveaux outils et si on développe de nouveaux outils, c’est pour avoir aussi de nouvelles pratiques », précise Bruce Goldsztejn. « C’est un peu un plan de sortie de crise sanitaire, ajoute-t-il. C’est à la portée de tout le monde d’observer, d’analyser le comportement des utilisateurs, mais aujourd’hui, avec les nouvelles pratiques émergentes, je pense notamment au télétravail, aux activités sportives qui se pratiquent différemment, on essaie de surfer sur ces pratiques, et même, avec SQY, devenir le premier territoire fer de lance de ces nouvelles activités. »

« On veut être prêts pour la rentrée de septembre 2021 »

Ce département e-sport est donc attendu d’ici six mois. « L’idée est de profiter de cette période particulière [de crise sanitaire] pour finaliser tout ce qui est business model, exploitation opérationnelle, stratégie de communication… On veut être prêts pour la rentrée de septembre 2021 et lancer les premières activités autour du département e-sport », affirme le responsable marketing et communication.

Des activités, parmi lesquelles « des événements majeurs nationaux et internationaux autour de l’e-sport », mais aussi « des activités quotidiennes très facilement accessibles auprès de monsieur et madame Tout-le-Monde » et qui permettraient de « contribuer à [l]a démocratisation » de cette discipline, développe-t-il. « C’est aussi un moyen d’illustrer et d’opérationnaliser de nouvelles activités, résume Bruce Goldsztejn à propos de ce projet e-sport. On a l’offre existante du Vélodrome […] et là, l’idée, c’est de pouvoir accoucher de nouvelles pratiques, de nouveaux centres de profits et surtout, de pouvoir proposer quelque chose d’innovant au grand public. »

Un partenariat avec une plateforme de billetterie

Le Vélodrome national a développé depuis le 1er janvier un partenariat avec la plateforme de ticketing en ligne Ticket 721. « L’idée était de faire basculer le Vélodrome national dans une nouvelle ère digitale et de faire progresser la structure des systèmes d’informatique en place, qu’on avait initiés en 2013 juste avant l’inauguration, explique Bruce Goldsztejn, responsable marketing et communication du Vélodrome. La plateforme, c’est une plateforme de billetterie événementielle assez novatrice en son genre, puisqu’en termes de cybersécurité et de services à la personne, on n’a pas d’autre environnement tel que celui-là. »

En l’occurrence, Ticket 721 utilise « la technologie de la blockchain, pour protéger l’information des utilisateurs et des consommateurs », précise Bruce Goldsztejn, qui ajoute qu’elle « sera directement pluguée au site internet du Vélodrome ». Le responsable marketing et communication fait aussi savoir que l’enceinte saint-quentinoise fonctionnera, sur la partie billetterie et événementiel, « en exclusivité avec Ticket 721, pour plusieurs raisons : dans le cadre du partenariat, c’est l’un des objectifs, et en termes d’homogénéité et de rationalisation des offres, c’est mieux d’utiliser un seul outil […] pour assurer une lisibilité pour le consommateur. »

Un consommateur qui ne devrait pas avoir l’occasion d’utiliser ce nouveau service avant quelque temps. « Avec le Covid, on n’a pas de cas d’usage à appliquer pour l’instant en matière d’événementiel, concède Bruce Goldsztejn. On travaille avec de nouveaux producteurs sur la concrétisation de nouveaux événements, on espère pour le dernier trimestre de 2021, sinon ça sera pour 2022. »

Ce partenariat marque « la première brique » de la mutation digitale pour le Vélodrome, qui va se poursuivre avec notamment d’autres partenariats « pas forcément avec des acteurs du ticketing ou de la billetterie » ou encore un nouveau site internet devant, lui, être dévoilé d’ici les prochains jours, annonce Bruce Goldsztejn.

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