La CGT s’inquiète pour la pérennité de la protection sociale et de l’Assurance maladie. Le 4 février, sur le parvis de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, la CGT départementale et son union locale à Trappes se sont mobilisées pour distribuer des masques et présenter leur pétition pour la gratuité de tous les masques.

En début d’après-midi, environ 1 500 auraient été donnés depuis 7 h 30 du matin, selon Pascal Jaujeas, militant CGT et délégué syndical chez Airbus. Lors de cette journée d’action nationale, le focus est mis à SQY sur les menaces qui pèsent sur le système de protection sociale. « On se bat pour la Sécurité sociale qui est aujourd’hui mise à mal », lance-t-il.

Les syndicats s’inquiètent du revers de la médaille qu’impliqueraient tous ces milliards d’euros injectés dans l’économie. « Avec tout l’argent distribué aux entreprises, il va falloir le payer un jour. On est inquiets pour l’avenir. […] Ça veut dire moins de services, moins de protection sociale », fait l’hypothèse le délégué syndical.

Les difficultés s’observent d’ailleurs déjà, selon Sonia Porot, secrétaire générale de l’union départementale de la CGT. « Du côté de l’Assurance maladie, il y a du retard […] et la Caf c’est pareil », indique-t-elle, avant d’ajouter : « On accorde des aides aux entreprises, mais sans contrepartie et parfois avec un plan social derrière. »

D’ailleurs, certaines sociétés privées ou publiques demanderaient à leurs salariés contaminés de venir quand même travailler ou de ne rien dire à leur entourage professionnel, comme l’indique leur communiqué de presse. Sonia Porot illustre : « Oui, il y en a à Saint-Quentin-en-Yvelines dans le public et dans le privé, par exemple dans le secteur de l’Éducation nationale et au sein du personnel de mairie qui bosse dans les écoles. [Certains contaminés] ont reçu la consigne de ne pas en parler aux collègues et aux parents. »

« C’est compliqué de mobiliser les gens »

Une autre mobilisation devrait avoir lieu le 18 mars. Il s’agira de distribuer des tracts un peu partout dans SQY. « Ça va demander plus de militants par contre », avoue Pascal Jaujeas. Le 4 février, ils étaient une trentaine le matin et moins de dix l’après-midi, notamment en raison de l’animation de la manifestation à Paris.

La mobilisation des militants serait plus difficile ces temps-ci. « C’est compliqué de mobiliser les gens, confie Pascal Jaujeas. Les militants sont toujours là, mais on en perd, car les personnes à risque ne préfèrent pas participer aux opérations. […] Les militants sont moins sur place aussi à cause de l’activité partielle de longue durée. »