Aux Gâtines, une esplanade prend le nom du dernier représentant plaisirois des FFL
L’esplanade située devant les écoles Wallon et Vallès va être nommée Jean-Baptiste Graissin, le dernier représentant plaisirois des Forces françaises libres.
Les dénominations de rues et de places servent régulièrement à rendre hommage à des habitants des communes. Cela a été le cas à Magny-les-Hameaux (voir encadré) et à Plaisir la semaine dernière. Lors du conseil municipal plaisirois du 27 janvier, la majorité a en effet proposé de baptiser l’esplanade située devant les écoles Henri Wallon et Jules Vallès, au bout de la rue Nicolas Poussin, qui n’avait pas encore de nom. C’est celui de Jean-Baptiste Graissin, un ancien combattant membre des Forces françaises libres (FFL) au parcours incroyable, qui a été choisi.
« Ce monsieur est né le 17 janvier 1921, donc il a fêté ses 100 ans il y a quelques jours. Jean-Baptiste Graissin est le dernier représentant des FFL de Plaisir », rappelle Christophe Bellenger, premier adjoint chargé notamment de l’urbanisme, lors de l’assemblée municipale.
L’élu a ensuite brièvement narré l’histoire de Jean-Baptiste Graissin, qui, alors mineur, a aidé les familles qui le souhaitaient à quitter la capitale. « Encore mineur, après l’appel du 18 Juin, il décide de partir servir la France et après un périple à travers l’Hexagone, il arrive en Espagne où il est arrêté, relate Christophe Bellenger. Il s’évade à nouveau, et s’embarque vers le Maroc où il intègre une base alliée en vue de rejoindre l’Angleterre. » Jean-Baptiste Graissin gagne ensuite l’Algérie où, en février 1942, il rejoint un camp d’entraînement des FFL.
« Arrivé en Écosse après plusieurs semaines de classes, il est affecté dans une base de la Royal air force où il fait son apprentissage de pilote d’avion, poursuit le premier adjoint. Il effectuera de nombreuses missions aériennes avant de regagner la France en 1945, où il sera démobilisé en 1947. » Jean-Baptiste Graissin est depuis des années présent à toutes les commémorations plaisiroises, et lit chaque année l’Appel du 18 Juin lors de sa commémoration.
« En mémoire au périple d’un jeune évadé de France, comme il se qualifie lui-même, qui a rejoint le général de Gaulle dans son engagement pour la France, pour laquelle il a combattu sans compter, et à qui il a offert sa jeunesse, il est demandé au conseil municipal de dénommer cette esplanade Jean-Baptiste Graissin », conclut Christophe Bellenger.
Une cérémonie-anniversaire était prévue début février pour dévoiler la nouvelle plaque de l’esplanade, en présence notamment d’aviateurs de la base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay. Mais, en raison du contexte sanitaire, l’événement a été reporté au mois d’avril.
