En 2016, suite à la promulgation de la loi NOTRe, Saint-Quentin-en-Yvelines s’est vue dans l’obligation, comme les 1 200 Établissement publics de coopération intercommunale (EPCI) de France, de reprendre les compétences de collecte et de traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés. C’est ce que l’on appelle communément le service public de gestion des déchets. Consciente de la complexité et de la sensibilité du sujet, assuré jusque-là par chacune des 12 communes du territoire, l’agglomération de SQY a passé les quatre dernières années à mettre à plat, harmoniser, rationaliser les quelque 50 marchés différents qui lui ont été ainsi transférés.
Ainsi, depuis le 1er janvier, SQY ne compte plus qu’un seul marché de collecte et de traitement des déchets visant « à développer un service performant aux coûts maîtrisés à l’échelle du territoire, précise Jean-Michel Chevallier, conseiller communautaire chargé du dossier et adjoint à Voisins-le-Bretonneux. Ce nouveau marché s’affranchit des limites communales et permet de rationaliser les circuits, d’harmoniser les fréquences de collecte et de réduire l’impact sur l’environnement ». Et d’ajouter : « Bien entendu, un tel bouleversement dans les habitudes demande quelques réglages et ajustements avant de trouver son rythme de croisière et de montrer tous les bénéfices qu’il apporte. »
La mise en place de ce nouveau système inquiète en effet certains habitants. « Un seul ramassage par semaine sera insuffisant, nos poubelles vont traîner dehors au sol plusieurs jours », se plaignait par exemple une Maurepasienne sur les réseaux sociaux. Afin d’accompagner les habitants dans ces changements, SQY a mis en place des calendriers personnalisés qui ont été distribués dans toutes les boîtes aux lettres.
Deux nouvelles interfaces digitales viennent également d’être développées. Elles sont accessibles sur le site internet de SQY. La première, déjà en ligne, permet une prise de rendez-vous pour l’enlèvement des encombrants pour les zones pavillonnaires. La seconde, qui sera disponible courant février, donnera accès à un calendrier de collecte entièrement personnalisé. « Il suffira de se connecter, d’entrer son adresse et vous saurez quel bac sortir et quel jour. C’est extrêmement simple » précise Jean-Michel Chevallier.
Parallèlement, SQY s’est dotée d’une véritable feuille de route pour réduire durablement la production de déchets avec le Plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA). Sous ce nom un peu barbare, se cache en fait un objectif ambitieux de réduction des déchets de 9 % d’ici 2026, par rapport à 2016.
Tri, recyclage, compostage, réseau de déchetteries, gestion différenciée, paillage, sticker Stop Pub, etc., de multiples initiatives ont d’ores et déjà été mises en application. Et elles devront être suivies et développées par une Commission consultative d’élaboration et de suivi (CCES), formée d’habitants, d’étudiants, d’associatifs, d’entrepreneurs et d’élus. Sans oublier les ambassadeurs du tri qui vont à la rencontre des habitants des douze communes pour les aider à mieux trier leurs déchets.
Bref, le changement est en marche et demande forcément quelques adaptations avant de porter clairement ses fruits. Saint-
Quentin-en-Yvelines a d’ailleurs mis en place une Foire aux questions (FAQ) pour répondre aux interrogations les plus courantes.