Des vêtements authentiques en un clic. La Friperie française est un site internet de vente de vêtements d’occasion lancé en mai dernier par Clément Le Bris, Élancourtois venu du droit et de l’immobilier, et Julie Francez, photographe maurepasienne. « Ce qui nous a poussés à monter cette friperie, c’est avant tout l’amour des vêtements vintage, explique le premier cité, aussi séduit par le principe de croissance verte et de recyclerie. L’idée n’était pas de produire de nouveaux vêtements mais d’utiliser les vêtements existants, car on a, dans le monde, suffisamment de vêtements pour habiller toute la planète pour plusieurs années. »
Julie Francez et Clément Le Bris, qui étaient tous deux déjà clients de friperies, se fournissent de différentes manières pour obtenir leurs pièces, via des grossistes, des dons de particuliers, dans des vide-greniers, ou en chinant sur internet. L’Élancourtois insiste sur le fait qu’il « n’y a pas de neuf du tout » au sein de leur gamme de produits, où l’on retrouve toute une diversité de vêtements : pulls, jeans, blousons, t-shirts et bien d’autres pièces pouvant venir fournir les garde-robes. « Des vêtements qui ont une histoire et qui ont déjà vécu », mais qui restent pour autant des articles « de qualité, avec des matériaux de qualité », selon Clément Le Bris, qui assure que l’« on peut s’habiller ‘‘à la mode’’, avec du style, en s’habillant en fripe ».
« Au départ, c’était plutôt sur du vêtement vintage – années 70, 80, 90 -, mais comme on a un public qui s’élargit de jour en jour, on essaie aussi de proposer des vêtements un peu plus modernes […] que vous pouviez trouver chez les grands distributeurs il y a quelques années », confie-t-il. Le cofondateur de La Friperie française affirme par ailleurs que si la clientèle est plutôt féminine, il n’y a « pas de cible particulière » en termes d’âge.
Une diversité qui témoigne du succès grandissant de la fripe ? Pour lui, pas de doute : « Des études statistiques montrent que la friperie dépassera le secteur du vêtement neuf d’ici 2028. […] La production de vêtements neufs, c’est un désastre écologique, c’est des milliers de litres d’eau pour fabriquer un jean, c’est des vêtements transportés à travers toute la planète pour être portés une année et être mis au rebut derrière. Donc l’idée est d’avoir des vêtements de qualité, mais toujours dans un respect de l’environnement. Les gens sont sensibles à ça. »
Un mode de consommation écologique et à la portée de toutes les bourses, la plupart des vêtements n’excédant pas 20 euros, hormis quelques produits d’exception. L’entreprise en ligne affiche autour des 200 ventes depuis mai, et espère encore continuer à se développer.
CREDIT PHOTO : La Friperie française