Les internautes saint-quentinois ont pu s’en rendre compte. Ces derniers mois, de nombreuses villes de l’agglomération, telles que Maurepas, Trappes, La Verrière, Plaisir ou Guyancourt, ont décidé de lancer une nouvelle version de leur site internet. Navigation plus simple, confort des utilisateurs, élargissement du champ de démarches réalisables en ligne ou encore renforcement du lien avec les réseaux sociaux, les raisons sont multiples.

à Plaisir, l’inauguration de la nouvelle plateforme municipale a été mise en ligne le 19 mars. Cette dernière version « offrira de nouvelles fonctionnalités telles que les espaces dédiés aux associations et aux commerçants ou un plan interactif, indique-t-on du côté de la Ville. La part belle sera donnée aux actualités ainsi qu’aux rendez-vous. L’ergonomie a été particulièrement étudiée avec des accès directs vers les pages les plus sollicitées. »
Rendre la navigation plus simple et plus rapide, des mots d’ordre qui ressortent dans les différentes communes concernées. « On voulait qu’il soit plus dynamique, pratique dans sa façon d’être utilisé, puisque l’on sait que tout le monde n’est pas féru de ce genre de communication, explique Nelly Dutu, maire PCF de La Verrière, au sujet du nouveau site internet de sa ville, lancé en janvier. Il fallait aussi que les gens, même quand ils ne sont pas trop habitués à internet, puissent y arriver. » Elle ajoute qu’avec la nouvelle interface, « on ne se perd pas dans un labyrinthe » et que les internautes n’ont pas besoin d’effectuer « 36 manœuvres » pour trouver ce qu’ils cherchent.

à Trappes, la Ville explique dans le magazine municipal de janvier-février que son nouveau site, en place depuis fin décembre, propose notamment des « services en ligne simplifiés » et une rubrique Mon quartier/Ma rue qui « permet à chaque habitant d’accéder, en fonction de son adresse, à la géolocalisation personnalisée de tous les services publics qui le concernent ».

Une simplicité qui passe aussi par un toilettage et une réduction du nombre de rubriques. Ce qu’a réalisé Guyancourt au moment de la refonte de son site, fin janvier. « Les neuf anciennes rubriques du site ont laissé place à cinq rubriques : Ma mairie, Vivre à Guyancourt, Mes démarches, Nos grands projets et Agenda », avait alors détaillé la municipalité dans un communiqué, précisant que « l’un des objectifs de cette refonte est de permettre aux internautes d’accéder plus rapidement à ce qu’ils recherchent. » Et de citer notamment l’exemple d’« une rubrique baptisée ‘‘en 1 clic’’ qui comme son nom l’indique donne, en un clic, des informations sur les travaux en cours, les offres d’emploi de la Ville ou encore les menus de la restauration scolaire », peut-on lire sur le communiqué.

Même son de cloche à Maurepas, où le site internet a été mis en service au « dernier trimestre 2018 », d’après Eric Naudin, conseiller municipal DVD délégué au développement numérique, aux réseaux et à l’innovation. Il assure enregistrer des retours d’internautes trouvant le site « plus moderne, plus clair, plus ergonomique » et naviguant dessus « avec beaucoup plus d’aisance, surtout pour les personnes qui ne sont pas à l’aise avec les outils informatiques ». Et d’ajouter : « Du coup, on a des gens qui s’y connectent de plus en plus et veulent des services en plus […] Les gens se le sont approprié et nous demandent plus de services qu’avant, […]. Quelque part, on crée de la demande. »

Être « responsive »

Dans ce cadre, les sites se doivent d’être « responsive », c’est-à-dire accessibles et confortables depuis tous les supports (PC, tablettes, mobiles, …). « Le site actuel (l’ancienne version, Ndlr) n’est pas accessible sur les portables et tablettes alors que plus de 50% des consultations se font par ce biais », rappelle la Ville de Plaisir. Celle de La Verrière a même « fait le choix de ne pas prendre une application smartphone ou tablette car notre site est entièrement responsive et s’adapte parfaitement à tout type d’écran comme les smartphones ou les tablettes », avance la municipalité verriéroise.

Le meilleur confort est donc recherché pour tous les internautes, y compris ceux en situation de handicap. Ainsi, Élancourt, sans aller jusqu’à refonder totalement son site internet, a mis en place une fonctionnalité de lecture audio sur ses articles. Intitulée ReadSpeaker webReader, elle permet d’adapter tous les contenus du site en version audio, et ce dans 15 langues.

« Cet outil est un allié précieux pour les personnes non voyantes ou atteintes de déficiences visuelles, rapporte le SQY mag de mars 2019. Cette consultation web inclusive est également très utile en cas de troubles cognitifs ou de la concentration, ainsi que pour les personnes qui discernent mal les couleurs ou présentent des troubles de la lecture, comme la dyslexie. Une personnalisation avancée permet d’adapter la lecture à tous les profils d’usagers. » à Maurepas, Eric Naudin évoque un site « un peu plus adapté aux personnes en situation de handicap » que le précédent, tandis qu’à Plaisir, la nouvelle plateforme « devrait répondre au niveau AA de la norme » pour les personnes mal-voyantes, assure la Ville.

Autre fonctionnalité majeure de ces nouvelles interfaces : elles répondent aux besoins administratifs des habitants, qui peuvent effectuer leurs démarches à distance. « On peut payer en ligne, ce qui n’était pas possible avant, on peut régler ses factures, demander un acte de naissance, de décès, s’inscrire sur les listes électorales, énumère Nelly Dutu à propos du nouveau site de La Verrière. On peut faire à peu près tout par internet, alors qu’avant, il fallait venir dans les services, ce que l’on peut toujours faire. »

Et l’édile de poursuivre : « Aujourd’hui, beaucoup de gens travaillent loin, mettent beaucoup de temps dans les transports et n’ont pas forcément des horaires de mairie. Donc ça me semble important de pouvoir leur offrir un moyen d’être au courant, d’avoir les informations et les possibilités de faire les choses de chez eux. » De son côté, la ville de Guyancourt avance dans un communiqué que « 62 % des Français utilisent le site internet de leur collectivité pour s’informer sur le plan local, mais également pour effectuer des démarches administratives. »

Ces nouveaux sites visent aussi à renforcer la participation citoyenne. Guyancourt annonce même avoir fait tester la nouvelle version du site à ses habitants en novembre dernier, lors d’ateliers ayant conduit à « des modifications […] telles que l’ajout d’informations pratiques plus précises encore ou la simplification d’un nom de rubrique pour une meilleure compréhension », fait savoir le communiqué de la Ville. A Maurepas, Eric Naudin évoque un site qui « rappelle aussi aux gens que l’on a mis des services numériques, comme les échanges vidéos Youtube avec le maire ».

Le conseiller municipal évoque l’exemple du budget participatif mis en œuvre annuellement depuis 2014. « Les gens peuvent proposer des idées, des projets, un budget associé, voter sur ces projets et après, on choisit un, deux ou trois projets en fonction des enveloppes budgétaires, que l’on vote en conseil municipal et que l’on met en œuvre, détaille-t-il. C’est très apprécié. […] C’est un vrai plus de ce nouveau site. On avait mis en place […] une première version qui n’était pas satisfaisante, et que l’on a revue pour que ce soit plus accessible. L’idée est d’augmenter les échanges avec la population. »

A La Verrière, les habitants peuvent directement témoigner via le site, grâce à un outil permettant « aux utilisateurs soit de prendre rendez-vous avec un élu, un service ou moi, soit de mettre des remarques, expose Nelly Dutu. On peut vraiment écrire, donner son point de vue, ses propositions, et on a forcément une réponse. »

Ces caractéristiques participent à renforcer la place des sites internet municipaux comme vitrines de la communication des Villes. A Maurepas, la refonte vise notamment à « présenter ce que fait la Ville en termes de démarches, de services », confie Eric Naudin. Il rappelle que « depuis le site de la Ville, vous accédez à la chaîne Youtube, aux liens Facebook, Twitter, tous les flux. On centralise et les gens peuvent voir vraiment toute la vie de la commune, ce qui s’y passe, s’y fait. Ça représente une attractivité pour les gens qui viendraient chez nous et aussi pour nos citoyens, puisque ça leur permet de suivre toute l’actualité en temps réel de ce qui se fait sur la commune en termes d’événements, de politique, d’extra-communal, …. »

A La Verrière aussi, le site est relié aux réseaux sociaux. Un fil de publications Facebook a notamment été mis en place. « On peut suivre les informations en temps réel », se réjouit Nelly Dutu. Voilà une des raisons pour lesquelles la commune a rénové son site, comme l’ont fait plusieurs autres sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines. D’autres devraient bientôt faire de même. Notamment Coignières, dont le site internet fera peau neuve très prochainement. « On aimerait qu’en avril-mai, ça soit fait », avait annoncé le maire Didier Fischer (SE), à la presse lors de ses vœux du 25 janvier, estimant que le site actuel « a près de 10 ans de retard ».

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