Le compte à rebours approche seconde après seconde de zéro. La mise en orbite de l’UVSQ-sat depuis la base de Cap Canaveral aux États-Unis, à bord d’une fusée de SpaceX, est désormais programmée pour le 14 janvier à 1 h du matin. Un départ différé d’un mois, alors que le décollage était initialement prévu le 18 décembre dernier depuis la base de Vandenberg en Californie.
Pour mémoire, l’UVSQ-sat est un nanosatellite développé par le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (Latmos), relevant notamment de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Ce satellite miniature, un cube de seulement 10 centimètres de côté et rempli de nouvelles technologies, a été pensé, conçu et testé depuis fin 2018 par le Latmos sur le site de l’Observatoire de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ) à Guyancourt (voir notre dossier du 6 octobre).
Une fois en orbite à quelques centaines de kilomètres de la terre, l’UVSQ-sat permettra de relever des données essentielles pour l’enjeu du réchauffement climatique, en étudiant la Terre et le Soleil, ainsi que de tester un capteur de santé développé par une entreprise yvelinoise. Les informations du satellite transmises par signal radio seront ensuite reçues et traitées directement à l’OVSQ de Guyancourt.
Le nanosatellite saint-quentinois devait rejoindre l’orbite terrestre à bord du lanceur Falcon 9 de la société américaine SpaceX, fondée par Elon Musk, dont le décollage était prévu le 18 décembre de la base de Vanderberg. Sauf que le départ de la fusée a finalement été déplacé de l’autre côté des États-Unis, à Cap Canaveral en Floride, et programmé pour la nuit du 13 au 14 janvier prochains, sur décision de SpaceX.
« C’est indépendant de nous, confirme Mustapha Meftah, principal investigateur scientifique de la mission UVSQ-Sat. Nous, on n’a plus rien à faire, c’est déjà livré. Le satellite a été envoyé vers les États-Unis, on a dû faire le passage en douane. Ensuite, il s’est dirigé vers la zone d’intégration des satellites à Cap Canaveral et a été intégré dans un support de lanceur. » L’attente est désormais de mise.
Un compte à rebours a même été mis en place sur la page d’accueil du site internet consacré à la mission, uvsq-sat.projet.latmos.ipsl.fr. Comme pour la plupart des décollages de fusées de SpaceX, le lancement sera retransmis en ligne en temps réel. Si le calendrier est maintenu, le 14 janvier à 1 h, le nanosatellite du Latmos partira pour l’orbite terrestre, avec de nombreux autres satellites conçus dans différents pays.
CREDIT PHOTO : LATMOS