La collecte des déchets va être harmonisée à l’échelle des 12 communes de Saint-Quentin-en-Yvelines à partir de janvier 2021 (voir notre édition du 17 novembre). Pour des communes, cela se traduit par une réduction du nombre de passages. Voisins-le-Bretonneux fait partie de ces villes, où, par exemple, les ordures ménagères ne seront plus ramassées qu’une seule fois par semaine dans les zones pavillonnaires, contre deux auparavant. D’autant que pour les Vicinois, la Taxe sur les ordures ménagères et assimilés (TOMA, ex-TEOM) va en parallèle augmenter, afin notamment d’atteindre un taux unique pour toute les villes de SQY.

Expliquant avoir été « saisi par de nombreux Vicinois » sur ces sujets, Olivier Afonso (DVD), élu d’opposition de la liste « Unis pour Voisins », a donc écrit au président de Saint-Quentin-en-Yvelines pour lui demander « de bien vouloir réétudier à la hausse le volume des prestations de ramassage apportées aux Vicinois, et revoir les modalités d’alignement des taux, que je ne remets pas en cause, mais manifestement trop brutal ».

« Dès le 1er janvier prochain, pour les Vicinois, l’enlèvement des déchets ménagers et des déchets verts, ainsi que la collecte des verres, seront deux fois moins nombreux qu’aujourd’hui », regrette Olivier Afonso dans un communiqué, tout en précisant : « Je partage les objectifs ambitieux de Saint-Quentin-en-Yvelines en matière de gestion des déchets. Certains de ces objectifs peuvent néanmoins avoir besoin d’être réévalués pour répondre au mieux aux besoins de nos habitants. »

La maire de Voisins-le-Bretonneux, Alexandra Rosetti (UDI), de son côté, rappelle que la TOMA « n’est pas qu’une taxe d’enlèvement des ordures ménagères », puisque la collecte ne représente que « 41 % » du coût de la gestion des déchets, qui comprend également leur traitement et le coût des déchetteries. « Et derrière, il faut assumer les frais d’investissement sur le lieu où sont traitées nos ordures, au Sidomp, et il y a l’augmentation de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes, Ndlr) », poursuit l’édile, jointe la semaine dernière.

Elle avance donc que, même si la compétence « déchets » n’avait pas été transférée à Saint-Quentin-en-Yvelines et si le taux n’avait donc pas nécessité d’être harmonisé, « on aurait dû augmenter cette taxe ». Alexandra Rosetti estime par ailleurs que l’augmentation du taux de la taxe n’est pas « brutale », « puisqu’elle augmente progressivement depuis 2017 ».

Concernant la baisse des prestations de ramassage, la maire avance que la « baisse du service » était inévitable, pour que la collecte soit harmonisée aux 12 communes et pour se « conformer à la loi de transition énergétique, qui nous demande de réduire nos déchets ». Mais de concéder : « La baisse du service, je pense qu’elle permet aussi de limiter l’augmentation de la taxe malgré tout. »

Elle assure par ailleurs que le passage de deux à une collecte par semaine des ordures ménagères, en zones pavillonnaires, « a déjà été fait dans d’autres communes » et que « ça s’est bien passé ». Tout en précisant que les familles pour qui ça ne serait pas suffisant peuvent demander un bac plus grand.

Quoi qu’il en soit, la demande d’Olivier Afonso ne devrait pas pouvoir recevoir de réponse favorable de la part de Saint-Quentin-en-Yvelines, puisque le marché a déjà été passé avec le prestataire, et que le nouveau système de collecte commence en janvier 2021. Sollicitée, l’Agglomération, en charge de la compétence « déchets », n’a pas répondu favorablement à notre demande d’interview.

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