Nouvelle innovation sur le réseau SQYbus. Le traditionnel bouton permettant aux usagers de demander l’arrêt se modernise. Depuis le 7 décembre, RATP dev, qui exploite le réseau de bus saint-quentinois, expérimente des boutons d’arrêt holographiques, donc sans contact. Ce dispositif baptisé « Holostop », développé par la société française MZ technologie, est donc une aubaine en pleine crise sanitaire. Il a été présenté au dépôt de SQYbus à Trappes le 7 décembre. RATP Dev souhaite expérimenter « Holostop » pendant deux mois avant de potentiellement le généraliser.

Concrètement, les nouveaux boîtiers ressemblent à s’y méprendre aux anciens. Sauf qu’au lieu d’appuyer sur un bouton, l’usager a juste à insérer son doigt à l’intérieur du boîtier physique et le passer sur un bouton holographique « flottant » en son centre. Depuis la semaine dernière, les « Holostop » équipent ainsi cinq bus des lignes 401 (qui va de Versailles à Maurepas) et 415 (qui dessert des arrêts du Mesnil-Saint-Denis à Bois-d’Arcy).

L’idée de moderniser le bouton d’arrêt – décrit comme « ultra important et très régulier » dans le « le parcours client » – est née il y a plus d’un an, raconte Christophe Vacheron, directeur adjoint de RATP Dev. Soit avant le début de la crise sanitaire. RATP Dev cherchait alors des technologies pouvant remplacer ce bouton, sans succès jusqu’à il y un mois et demi et la proposition d’une solution d’hologramme faite par MZ technologie.

« Pour le coup, on allait un cran au-dessus de ce qu’on avait pu imaginer. Et en vrai agilité, ils ont déployé l’équipement, apprécie Christophe Vacheron. Il faut voir que les boutons d’arrêt ont été réalisés en imprimante 3D, ensuite, la technologie à l’intérieur a été développée très rapidement. » MZ technologie a déposé un brevet pour son dispositif et elle est expérimentée « en première mondiale, ici à Saint-Quentin-en-Yvelines », souligne le directeur adjoint de RATP Dev.

Mais le Covid-19 a bien précipité la mise en service du dispositif, qui permet d’éviter le contact physique avec le bouton stop, alors que la RATP souhaite rassurer les voyageurs. « Le port du masque, la nébulisation, la propreté, plus cet équipement-là, c’est pour nous vraiment une façon de dire aux clients : ‘‘revenez à bord des transports collectifs et du bus, il est sûr, il est garanti […] », insiste Christophe Vacheron. Mais c’est aussi une façon de moderniser le transport public, depuis enfant jusqu’à plus tard on connaît tous ce bouton d’arrêt. Arriver avec une technologie hologramme, on rentre cette fois-ci dans quelque chose de futuriste. »

Les « Holostop » vont donc être expérimentés pendant deux mois sur cinq bus du réseau SQYbus. « Notre objectif, c’est de capter les retours clients pour voir comment on peut encore l’améliorer et puis, je l’espère pour le groupe RATP et MZ technologie, de pouvoir le déployer plus massivement, bien sûr en France mais aussi à l’international », prévoit Christophe Vacheron.