Depuis lundi 1er avril, certains Saint-quentinois ont peut-être pu observer pour la première fois des bus électriques sur leur ligne. Depuis cette date en effet, le réseau SQYbus a mis en service deux des trois bus qu’il a acquis. « Ce sont les tous premiers bus électriques à circuler en grande couronne », souligne Christophe Vacheron, directeur de la région Île-de-France chez RATP Dev, dont le réseau SQYbus est une filiale.

Les deux premiers bus électriques de Saint-Quentin-en-Yvelines circulent désormais principalement sur les lignes desservant Maurepas et Élancourt. Ils seront prochainement rejoints par un troisième, déjà en possession de SQYbus (qui compte au total une flotte de 170 véhicules, Ndlr). « Ça va nous permettre de savoir comment ‘‘se comportent’’ ces véhicules sur le réseau », explique Christophe Vacheron, lors de la présentation de ces bus le vendredi 29 mars, vantant leur aspect silencieux. Au niveau de la transition énergétique et en termes de nuisances sonores, on change de train de vie. »

Pour accueillir des bus sur son site de Trappes, SQYbus a dû réaliser quelques aménagements, notamment pour avoir suffisamment de puissance électrique. Car c’est ici que les trois véhicules électriques sont mis en charge la nuit après utilisation. « La batterie peut tenir une journée complète d’exploitation, elle peut tenir en théorie 300 kilomètres, indique Rémy Foyer, directeur général délégué de Heuliez bus, le constructeur français des trois bus acquis par SQYbus. Mais pour préserver la durée de vie des batteries, on est à 250 kilomètres par jour. » Il assure que la durée de vie des batteries est de « sept ans », « dix si bien entretenues ».

Le passage au bus électrique n’est également pas sans conséquence pour les salariés de SQYbus, qui ont ou vont recevoir une formation spécifique. « Pour les conducteurs, c’est complètement différent, confirme Christophe Vacheron. Il faut par exemple récupérer de l’énergie en gérant le freinage (l’énergie cinétique est transformée en électricité lors des phases de freinage, Ndlr). » D’où « l’importance des bonnes pratiques en matière de conduite », complète Rémy Foyer.

Pour chaque bus, il en aura coûté « environ 500 000 euros », financés à parts égales par la RATP et Île-de-France mobilités, confie Christophe Vacheron. Dans un communiqué transmis lors de la présentation de ces nouveaux véhicules électriques, la présidente LR de la Région, Valérie Pécresse, affiche son ambition « de doter la zone dense de notre réseau de 100 % de véhicules propres (électrique ou gaz, Ndlr) d’ici 2025 (Paris, villes de petite couronne et grandes agglomérations de grande couronne) » et que toute la région soit ensuite équipée « d’ici 2030 ».